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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Bémidbar »

N° 515 – Paracha « Bémidbar » – 19 yar 5765 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

JERUSALEM A DES MONTAGNES POUR CEINTURE


Depuis des milliers années, les Juifs proclament : « Bénis sois-Tu, Eternel, qui reconstruit Jérusalem » (« Amida ») ; « Lui qui, par miséricorde, reconstruit Jérusalem » (Birkat Hamazone », etc.).

En Diaspora, Jérusalem était totalement en ruine ; comment, dès lors, comprendre l’emploi du présent (« Lui qui reconstruit Jérusalem ») ?

En réalité, la ville sainte est en constante reconstruction même si on ne s’en aperçoit pas, un peu comme la graine enfouie dans la terre ou l’embryon dans le sein de sa mère qui finissent par donner une plante ou un enfant, conviction indubitable qui vaut aussi pour Jérusalem, en ruine pendant deux millénaires et que Dieu, « par miséricorde, reconstruit » Amen » (ibidem).

Du mot « AMEN », nos Sages ont formé le notaricon « Dieu Roi Fiable ». En terminant la bénédiction par « Amen », nous affirmons notre confiance en la promesse divine de réédifier Jérusalem, qu’on le voit ou qu’on ne le voit pas.

Ceci étant – A notre génération, l’Eternel « reconstruit Jérusalem » et « y rassemble les dispersés d’Israël » (Ps. CXLVII, 2) comme Dieu l’avait promis. Partant le verset : « Lui qui guérit les cœurs brisés et panse leurs douloureuses blessures » (ibid. ibid., 3), deviendra lui aussi une réalité tangible. Mais, entre temps, les non Juifs n’ont pas composé avec l’exercice de la domination juive sur Jérusalem et la réédification de la ville sainte, comme le dévoilent les plans perfides dits de la « Carte de Route » et de la « Séparation », opposition au processus historique divin que déplorait si souvent le roi David (cf. Ps. II et passim). Tout comme alors, le monde chrétien et islamique fulminent contre le « Yom Jérusalem » (jour anniversaire de la libération de Jérusalem) : « Démolissez-la, démolissez-la jusqu’en ses fondements » (ibid. CXXXVII, 7).

La ligne de défense de Jérusalem passe par la Judée Samarie et Gaza. Par leur vaillant combat, ils défendent non seulement leur maison mais aussi Jérusalem, cœur de la nation, ce que nos dirigeants semblent ne pas comprendre, et qui s’emploient de fait à l’affaiblir.

Mais le jour viendra où ils disparaîtront, avec les murailles de béton qui scindent notre pays. « Jérusalem a des montagnes pour ceinture, ainsi l’Eternel entoure Son peuple, maintenant et pour toujours CXV, 5).

Heureuse fête de Shavouot !

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.

RAV SHLOMO AVINER

COLLECTE DE FONDS EN FAVEUR DE GOUSH KATIF


Toutes nos félicitations aux habitants de Goush Katif qui tiennent bon en dépit de tout ! Nul doute que vous les enviez et souhaiteriez, comme eux, être en première ligne ! Mais que faire lorsque vous n’y êtes pas ? Eh bien ! Aidez-les financièrement.

Sachez qu’on n’accorde plus de crédits aux agriculteurs et, sans crédit, ils ne peuvent plus travailler, le plan immoral de la « Séparation » est en train de les asphyxier. Les propriétaires de petites entreprises ont à peine de quoi manger et les agriculteurs subissent des pressions de tous côtés. S’ils s’effondrent, c’est Goush Katif qui s’effondre, avec tout ce que cette région symbolise. Inversement, si les agriculteurs prospèrent, c’est la région toute entière qui s’épanouit.

C’est pourquoi – ils vous le demandent instamment -, répondez positivement au vibrant appel de l’éminent Rabbin de Goush Katif, Rabbi Yigal Kaminetski, aider financièrement ces habitants menacés. Chaque famille donnera mille shekels. Adresse :

« Bénia Livshits, Névé Dékalim, ‘Hof Haza – 79779, le reçu faisant foi pour les impôts. Selon ses moyens, on pourra envoyer une somme plus grande ou plus petite. La donation peut très bien avoir valeur de prêt si tout s’arrange et vous récupérerez votre argent (v. « Béahava Ouvéémouna », N° 469) : Collecte de Fonds pour Goush Katif »). – Mais d’où trouver l’argent ? Demanderez-vous peut-être ? – Du superflu, des futilités, en se contentant du strict nécessaire.

L’argent, quelle chose extraordinaire ! Que de bonnes choses on peut faire avec lui ! « Bénis sois-tu, Eternel notre Dieu, Roi de l’univers, qui as créé l’argent sous toutes ses formes » ! Vous envoyez de l’argent et, soudain, vous êtes associé, là-bas ! C’est pour cela que Dieu a créé l’épargne ! (Cf. les propos de Rabbi Méïr rapportés au Traité « Baba Batra » 10, a).

En réponse à une question, Rabbi Yéhouda Halévi enseigne que la Délivrance aura lieu lorsqu’on aspirera ardemment (verbe de la même racine que « argent », « ké-samekh-pé ») à Jérusalem » (« Livre du Kouzari » fin), car lorsqu’il y a « aspiration » (kissouf), il y a « argent » (kessef). Durant toutes les générations, les Juifs ont fait don de leur argent à Sion. Les nouveaux émigrants et ceux qui font leurs périodes de réserve, par exemple, n’en perdent-ils pas ? Que représentent mille shekels au prix des sacrifices des gens de Goush Katif ! Ils ne restent pas là-bas poussés par des calculs d’intérêt personnels mais par le sentiment d’être investis d’une mission public. A l’officiant, envoyé du public, on répond « Amen » ; A eux qui le sont aussi, on répond par ces mille shekels.

Eretz Israël s’acquiert par le don de soi, dons en espèces y compris. Il y a miracles, enseignent nos Sages, lorsqu’il y a don de soi, donner précisément l’argent pour exemple (Traité « Bérakhot » 20 A). Il est dit : « Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu, de tout ton cœur… de tout ton pouvoir » (Deut. VI, 5). « De tout ton pouvoir », (entendu par-là) « de tout ton argent », enseignement souvent repris par les Moralistes.

Si ton argent est là-bas, tu es là-bas. Rabbi Tsadok Hacohen de Lublin enseignait : il y a une relation d’essence entre la personne et ses biens « Tsidkat Hatsadik », 190, « Rémèse » « Divré Sofrim », 3 ; « Israël Kédoshim », 34 et passim). Dans le même esprit, Rabbi Lev de Prague faisait remarquer que l’argent est partie intrinsèque de la personne, se fondant sur la maxime si souvent citée par nos Sages :  » Voler (ne serait-ce qu’) un sou à son prochain équivaut à lui prendre la vie ». « Les justes », enseignent nos Sages, chérissent leur argent plus que leur corps » (« Nétivot Olam », « Nétiv Hatéchouva, 5).

En passant, n’allez pas mettre à profit l’expulsion des habitants de Goush Katif pour vous faire de l’argent. J’ai de la famille et des amis à Goush Katif et au nord de la Samarie. Si, à Dieu ne plaise, vous avez un cœur de pierre et songez à abuser de gens déracinés d’une région de leur propre pays, sachez que j’ai de la famille et des amis au Goush et au nord de la Samarie, je ne pourrai plus acheter chez vous ni jouir de vos services, transporteur, épicier, entrepreneur et autres. Ne soyez pas associé, je vous en prie, à l’expulsion de nos frères, « bien mal acquis ne profite jamais ». D’ailleurs, je serai heureux de faire savoir que vous n’avez pas pris part à cette perfide entreprise pour qu’on achète chez vous. De votre côté, n’oubliez pas d’envoyer mille shekels pour Goush Katif.

Celui qui a béni nos ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob, Moïse et Aaron, David et Salomon, Sara, Rébecca, Rachel et Léa, (Celui-là) bénira tous ceux qui feront des dons en espèce à Goush Katif ; L’Eternel les délivrera de toute détresse et de tout malheur, de tout maux et maladie, ils bénéficieront de toutes les bénédictions écrites dans le Livre de Moïse, des Prophètes et des Hagiographes. Ils auront le privilège de voir leurs fils et leurs filles en vie, s’épanouir dans la Thora, le mariage et les bonnes actions, servir constamment l’Eternel avec authenticité et sincérité, (ce à quoi) nous disons Amen.

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi, spécialisé dans les sujets kodech, hébreu/français. Portable : 0545913772).