Shiur Video

Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – « Hol Hamoèd »

 

N° 561 « Hol Hamoèd » –- 17 snissan 5766 – ב« ה


RAV DOV BIGON


CECI ETANT


« BENIS-NOUS, ETERNEL NOTRE PERE, TOUS ENSEMBLE,

A LA LUMIERE DE TA FACE »


(Traduit et adapté par Maïmon Retbi


« Le huitième jour, Moïse convoqua Aaron, ses fils et les anciens d’Israël » (Lev. IX, 1). « Le huitième jour » de (préparation à) l’inauguration du Temple », explique Rachi, qui ajoute : le premier nissan, jour de l’édification du Tabernacle. Alors, dix « Atarot » (Couronnes, Valeurs spirituelles transcendantes) se dévoilèrent, « l’=Immanence Divine », entre autres, dans le Tabernacle. Pour la première fois, Aaron et ses fils, « Cohanim » (prêtres) commencèrent à officier et à dire la « Birkat Cohanim » (bénédiction sacerdotale). « Aaron leva les mains vers le peuple et les bénit » (ibid. IX 22).


Certes, pour Aaron, c’était un grand jour ; pourtant, il traversa deux crises pénibles.


La première, d’ordre collectif, lorsque l’Immanence Divine ne se dévoila pas malgré les sacrifices et les autres actions visant cet objectif, ce qui le plongea dans une profonde détresse. « Je sais, dit-il, que l’Eternel est courroucé contre moi, et qu’à cause de moi l’Immanence Divine » ne s’est pas dévoilée (pour des raisons tactiques, Aaron avait participé à la création du Veau d’Or). « Moïse, mon frère, voilà ce que tu m’as fait ?! Serais-je entré (dans le Tabernacle pour me couvrir de honte ? » Immédiatement, Moïse y entra avec lui ; ils implorèrent miséricorde et l’Immanence se dévoila à Israël » (Rachi sur ibid. ibid. 23).


La deuxième crise, d’ordre individuel, familial, eut pour origine la mort de deux de ses fils. « Nadav et Avihou, fils d’Aaron, prirent chacun son poêlon, et y mirent du feu, puis de l’encens. Ils l’offrirent devant Dieu, [mais c’était] un feu illicite, que [Dieu] ne leur avait pas commandé [d’offrir]. Un feu jaillit de devant Dieu, les dévora, et ils moururent devant Dieu » (ibid. X, 1-2). Pour toute réponse, « Aaron garda le silence » (ibid. 3). Bien plus, Moïse lui ordonna –ainsi qu’à ses fils- de ne pas prendre le deuil. « Ne laissez pas pousser vos cheveux et ne déchirez pas vos vêtements ; sinon vous mourrez et vous attirerez la colère divine sur toute la communauté » (ibid. ibid. 10). S’ils prenaient le deuil, explique Rachi (ad loc.) ils donneraient à entendre que les sacrifices qu’ils venaient d’offrir en faveur du peuple n’auraient pas été agréés ; partant, sa joie envers Dieu aurait été troublée.


Lors de la crise collective, Aaron a éprouvé un sentiment de détresse, de honte, d’engagement aussi, et le besoin de prier pour implorer miséricorde pour son peuple. En revanche, lors de la crise individuelle, il réagit par le silence. Par-là, il exprimait mieux que par des mots sa foi en sa confiance en Dieu, en complet accord avec la Justice Divine et avec les explications de son frère. « Je serai sanctifié par ceux qui sont proches de Moi, et Je serai ainsi glorifié devant tout le peuple » (ibid. 3), même si la sanctification publique du Nom Divin devait passer par la Modalité de la Rigueur.


Ceci étant – Au jour de l’inauguration du temple, le 8ème, le peuple connut des crises ; de même, à la nôtre, celle de la création de notre foyer national, prélude à l’édification du Troisième Temple, que les crises soient d’ordre individuel ou collectif.


D’ordre individuel – pour les surmonter, on doit parfois s’inspirer de l’exemple d’Aaron, le grand prêtre et garder le silence en acquiesçant à la Volonté Divine au lieu –à Dieu ne plaise- de la critiquer.


Mais lorsque les crises collectives – spirituelles, morales, l’éloignement de la Tradition et la perte de l’identité nationale et religieuse – frappent la société israélienne, ont doit, là encore, se comporter comme Aaron, s’emplir de tristesse et de honte, car, comme le répètent nos Sages, les membres de notre peuple sont en état d’interdépendance.


Nous devons donc assumer nos responsabilités, œuvrer pour améliorer la situation, prier et implorer miséricorde pour l’ensemble de notre peuple.


La Providence Divine qui s’est manifestée dans le Tabernacle se manifestera aussi à notre génération avec, pour implication directe, le dévoilement de l’Immanence, comme nous le demandons quotidiennement dans nos prières : « Bénis-nous, notre Père, tous ensemble, à la Lumière de Ta Face » (« Amida »).


Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.





RAV SHLOMO AVINER


POUR QUI ALLEZ- VOUS A LA SYNAGOGUE ?

POUR LUI OU POUR VOUS ?


Pour qui allez-vous à la synagogue ? Pour accomplir votre volonté ou celle de l’Eternel ?


Vous pouvez très bien accomplir la vôtre tant qu’elle est conforme à la Thora car ni vous ni moi n’avons encore atteint le niveau « d’identifier notre volonté à la Sienne ». Néanmoins, qu’il en soit ainsi à la synagogue ou, à tout le moins, n’allez pas contre La Sienne, n’usurpez pas un domaine qui n’est pas le vôtre.


De même, lorsque vous bavardez pendant la prière (pour ne pas parler des passages particulièrement saints où cela est formellement interdit)- c’est votre volonté que vous accomplissez et La Sienne que vous bafouez. C’est pourquoi, si vous laissez entendre toutes sortes de bruits et que, par-là, vous gênez les autres, vous vous montrez impoli et n’avez pas d’égards pour autrui. Ne savez-vous pas qu’importuner c’est aller contre Sa Volonté ?! Dieu acceptera votre prière même si vous bridez vos débordements. Vous enfreignez déjà Sa Volonté lorsque vous étudiez la Thora durant la prière car vous empiétez sur le temps que vous devez Lui consacrer. Effronté ! Vous accomplissez un commandement (l’étude) en transgressant un autre (la prière), à plus forte raison lorsque vous êtes plusieurs à en parler. Vous comporteriez-vous ainsi au spectacle ?!


Constamment, vous accordez la priorité à votre volonté. Lorsque, par exemple, vous ne rangez pas le « Sidour » (Rituel des Prières), obligeant les administrateurs à le faire à votre place. Lorsque vous ne payez pas vos dettes à la synagogue, exerçant votre piété sur le compte, au sens propre, des autres, preuve que vous ne comprenez pas vraiment ce que Dieu attend de vous. Lorsque vous emmenez vos charmants bambins à la Maison de Dieu -en baby Sitter- vous accomplissez, peut-être, la volonté de votre épouse, ce qui, en soi, est une bonne chose, mais vous n’êtes guère sérieux, d’où vous arrogez-vous le droit de déranger les autres ?


Lorsque vous êtes officiant –car vous aimez faire entendre votre belle voix- vous êtes au comble de l’émotion mais, là encore, vous n’avez pas atteint votre objectif.


De même, lorsque, lors du « michébérakh » (prière pour la guérison, et autres demandes) vous allongez indéfiniment la liste de ceux pour qui vous priez, vous détournez l’attention des fidèles qui se mettent à parler. Rien n’empêche que chacun mentionne à voix basse qui bon lui semble. D’ailleurs, Dieu sait qui aider plus particulièrement, Il n’a pas besoin d’un secrétaire attitré.


Lorsque vous vous imposez officiant, vous êtes insensible à la volonté de l’assistance, et donc à celle de Dieu ; même, lorsque vous priez trop vite ou trop lentement, ou bien que vous choisissiez des airs qui ne sont pas en usage dans cette synagogue. Renoncez à être officiant même si vous êtes en droit de l’être, quand, par exemple, vous voulez célébrer le jour anniversaire d’un défunt, même si l’autre n’a pas de raisons valables d’officier. Par-là, vous agirez pour le repos de l’âme chérie, suivant la Volonté Divine.


Si vous devez lire dans la Thora (ce qui ne s’improvise pas), préparez-vous soigneusement à cette tâche ou confiez-la à d’autres, plus compétents. Bégayer et faire des fautes ne sont certainement pas des marques de déférence à l’adresse du Très-Haut. Si un « bar mitsva (garçon de 13 ans ayant atteint la majorité religieuse) lit la « Paracha », reprenez-le avec indulgence ; s’il se trompe, ce n’est pas tragique. Souvent, l’honneur dû à autrui est plus important que certains devoirs religieux, ce qu’il faut aussi prendre en compte.


L’art de se taire, voilà le plus important. La synagogue est un lieu sain=t, l’auriez-vous oublié ? Avant et après la prière, on ne doit pas tenir des propos profanes ni, moins encore, dire des futilités, des plaisanteries ou des non-sens durant la prière, c’est déplacé, blasphématoire.


En vous rendant à la Maison de Dieu, réfléchissez à deux fois pour savoir de qui, au juste, vous faites la volonté.


 

N° 561 « Hol Hamoèd » –- 17 snissan 5766 – ב« ה


RAV DOV BIGON


CECI ETANT


« BENIS-NOUS, ETERNEL NOTRE PERE, TOUS ENSEMBLE,

A LA LUMIERE DE TA FACE »


(Traduit et adapté par Maïmon Retbi


« Le huitième jour, Moïse convoqua Aaron, ses fils et les anciens d’Israël » (Lev. IX, 1). « Le huitième jour » de (préparation à) l’inauguration du Temple », explique Rachi, qui ajoute : le premier nissan, jour de l’édification du Tabernacle. Alors, dix « Atarot » (Couronnes, Valeurs spirituelles transcendantes) se dévoilèrent, « l’=Immanence Divine », entre autres, dans le Tabernacle. Pour la première fois, Aaron et ses fils, « Cohanim » (prêtres) commencèrent à officier et à dire la « Birkat Cohanim » (bénédiction sacerdotale). « Aaron leva les mains vers le peuple et les bénit » (ibid. IX 22).


Certes, pour Aaron, c’était un grand jour ; pourtant, il traversa deux crises pénibles.


La première, d’ordre collectif, lorsque l’Immanence Divine ne se dévoila pas malgré les sacrifices et les autres actions visant cet objectif, ce qui le plongea dans une profonde détresse. « Je sais, dit-il, que l’Eternel est courroucé contre moi, et qu’à cause de moi l’Immanence Divine » ne s’est pas dévoilée (pour des raisons tactiques, Aaron avait participé à la création du Veau d’Or). « Moïse, mon frère, voilà ce que tu m’as fait ?! Serais-je entré (dans le Tabernacle pour me couvrir de honte ? » Immédiatement, Moïse y entra avec lui ; ils implorèrent miséricorde et l’Immanence se dévoila à Israël » (Rachi sur ibid. ibid. 23).


La deuxième crise, d’ordre individuel, familial, eut pour origine la mort de deux de ses fils. « Nadav et Avihou, fils d’Aaron, prirent chacun son poêlon, et y mirent du feu, puis de l’encens. Ils l’offrirent devant Dieu, [mais c’était] un feu illicite, que [Dieu] ne leur avait pas commandé [d’offrir]. Un feu jaillit de devant Dieu, les dévora, et ils moururent devant Dieu » (ibid. X, 1-2). Pour toute réponse, « Aaron garda le silence » (ibid. 3). Bien plus, Moïse lui ordonna –ainsi qu’à ses fils- de ne pas prendre le deuil. « Ne laissez pas pousser vos cheveux et ne déchirez pas vos vêtements ; sinon vous mourrez et vous attirerez la colère divine sur toute la communauté » (ibid. ibid. 10). S’ils prenaient le deuil, explique Rachi (ad loc.) ils donneraient à entendre que les sacrifices qu’ils venaient d’offrir en faveur du peuple n’auraient pas été agréés ; partant, sa joie envers Dieu aurait été troublée.


Lors de la crise collective, Aaron a éprouvé un sentiment de détresse, de honte, d’engagement aussi, et le besoin de prier pour implorer miséricorde pour son peuple. En revanche, lors de la crise individuelle, il réagit par le silence. Par-là, il exprimait mieux que par des mots sa foi en sa confiance en Dieu, en complet accord avec la Justice Divine et avec les explications de son frère. « Je serai sanctifié par ceux qui sont proches de Moi, et Je serai ainsi glorifié devant tout le peuple » (ibid. 3), même si la sanctification publique du Nom Divin devait passer par la Modalité de la Rigueur.


Ceci étant – Au jour de l’inauguration du temple, le 8ème, le peuple connut des crises ; de même, à la nôtre, celle de la création de notre foyer national, prélude à l’édification du Troisième Temple, que les crises soient d’ordre individuel ou collectif.


D’ordre individuel – pour les surmonter, on doit parfois s’inspirer de l’exemple d’Aaron, le grand prêtre et garder le silence en acquiesçant à la Volonté Divine au lieu –à Dieu ne plaise- de la critiquer.


Mais lorsque les crises collectives – spirituelles, morales, l’éloignement de la Tradition et la perte de l’identité nationale et religieuse – frappent la société israélienne, ont doit, là encore, se comporter comme Aaron, s’emplir de tristesse et de honte, car, comme le répètent nos Sages, les membres de notre peuple sont en état d’interdépendance.


Nous devons donc assumer nos responsabilités, œuvrer pour améliorer la situation, prier et implorer miséricorde pour l’ensemble de notre peuple.


La Providence Divine qui s’est manifestée dans le Tabernacle se manifestera aussi à notre génération avec, pour implication directe, le dévoilement de l’Immanence, comme nous le demandons quotidiennement dans nos prières : « Bénis-nous, notre Père, tous ensemble, à la Lumière de Ta Face » (« Amida »).


Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.





RAV SHLOMO AVINER


POUR QUI ALLEZ- VOUS A LA SYNAGOGUE ?

POUR LUI OU POUR VOUS ?


Pour qui allez-vous à la synagogue ? Pour accomplir votre volonté ou celle de l’Eternel ?


Vous pouvez très bien accomplir la vôtre tant qu’elle est conforme à la Thora car ni vous ni moi n’avons encore atteint le niveau « d’identifier notre volonté à la Sienne ». Néanmoins, qu’il en soit ainsi à la synagogue ou, à tout le moins, n’allez pas contre La Sienne, n’usurpez pas un domaine qui n’est pas le vôtre.


De même, lorsque vous bavardez pendant la prière (pour ne pas parler des passages particulièrement saints où cela est formellement interdit)- c’est votre volonté que vous accomplissez et La Sienne que vous bafouez. C’est pourquoi, si vous laissez entendre toutes sortes de bruits et que, par-là, vous gênez les autres, vous vous montrez impoli et n’avez pas d’égards pour autrui. Ne savez-vous pas qu’importuner c’est aller contre Sa Volonté ?! Dieu acceptera votre prière même si vous bridez vos débordements. Vous enfreignez déjà Sa Volonté lorsque vous étudiez la Thora durant la prière car vous empiétez sur le temps que vous devez Lui consacrer. Effronté ! Vous accomplissez un commandement (l’étude) en transgressant un autre (la prière), à plus forte raison lorsque vous êtes plusieurs à en parler. Vous comporteriez-vous ainsi au spectacle ?!


Constamment, vous accordez la priorité à votre volonté. Lorsque, par exemple, vous ne rangez pas le « Sidour » (Rituel des Prières), obligeant les administrateurs à le faire à votre place. Lorsque vous ne payez pas vos dettes à la synagogue, exerçant votre piété sur le compte, au sens propre, des autres, preuve que vous ne comprenez pas vraiment ce que Dieu attend de vous. Lorsque vous emmenez vos charmants bambins à la Maison de Dieu -en baby Sitter- vous accomplissez, peut-être, la volonté de votre épouse, ce qui, en soi, est une bonne chose, mais vous n’êtes guère sérieux, d’où vous arrogez-vous le droit de déranger les autres ?


Lorsque vous êtes officiant –car vous aimez faire entendre votre belle voix- vous êtes au comble de l’émotion mais, là encore, vous n’avez pas atteint votre objectif.


De même, lorsque, lors du « michébérakh » (prière pour la guérison, et autres demandes) vous allongez indéfiniment la liste de ceux pour qui vous priez, vous détournez l’attention des fidèles qui se mettent à parler. Rien n’empêche que chacun mentionne à voix basse qui bon lui semble. D’ailleurs, Dieu sait qui aider plus particulièrement, Il n’a pas besoin d’un secrétaire attitré.


Lorsque vous vous imposez officiant, vous êtes insensible à la volonté de l’assistance, et donc à celle de Dieu ; même, lorsque vous priez trop vite ou trop lentement, ou bien que vous choisissiez des airs qui ne sont pas en usage dans cette synagogue. Renoncez à être officiant même si vous êtes en droit de l’être, quand, par exemple, vous voulez célébrer le jour anniversaire d’un défunt, même si l’autre n’a pas de raisons valables d’officier. Par-là, vous agirez pour le repos de l’âme chérie, suivant la Volonté Divine.


Si vous devez lire dans la Thora (ce qui ne s’improvise pas), préparez-vous soigneusement à cette tâche ou confiez-la à d’autres, plus compétents. Bégayer et faire des fautes ne sont certainement pas des marques de déférence à l’adresse du Très-Haut. Si un « bar mitsva (garçon de 13 ans ayant atteint la majorité religieuse) lit la « Paracha », reprenez-le avec indulgence ; s’il se trompe, ce n’est pas tragique. Souvent, l’honneur dû à autrui est plus important que certains devoirs religieux, ce qu’il faut aussi prendre en compte.


L’art de se taire, voilà le plus important. La synagogue est un lieu sain=t, l’auriez-vous oublié ? Avant et après la prière, on ne doit pas tenir des propos profanes ni, moins encore, dire des futilités, des plaisanteries ou des non-sens durant la prière, c’est déplacé, blasphématoire.


En vous rendant à la Maison de Dieu, réfléchissez à deux fois pour savoir de qui, au juste, vous faites la volonté.