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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Michpatim »

N° 553 Paracha « Michpatim » – 27 shvat 5766 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

QUELQUES MISES AU POINT

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)


Encore dans le désert, nous recevons de Dieu le processus de la conquête, la détermination de nos frontières et la conduite à suivre vis-à-vis de ceux qui occupaient alors le pays.

La conquête et la possession de notre pays seront longues et progressives. « J’expulserai [les habitants] progressivement, te donnant ainsi la possibilité de t’accroître et d’occuper [entièrement] le pays » (Ex. XXIII, 30), passant de 600 000 à plusieurs millions d’âmes. Plus de quatre cents ans se sont écoulées de Josué à David et Salomon.

Quant aux frontières d’Israël, la Thora les définit clairement : « Je fixerai tes frontières depuis la Mer Rouge jusqu’à la mer des Philistins, depuis le désert jusqu’au fleuve » (l’Euphrate) (ibid. XXIII, 30).

Quant aux habitants, « Je livrerai les habitants de cette contrée entre vos mains et tu les chasseras de devant toi » (ibid.).

Entre-temps : « Ne fais pas de pacte avec [ces peuples] ni avec leurs dieux » (ibid. ibid. 31). « Ne les autorise pas à résider sur ton territoire,…ce serait pour toi un écueil » (ibid. ibid. 33).

Ceci étant- Le processus de la reconquête et de la prise de possession d’Eretz Israël ressemble étonnamment à celui qui avait suivi la Sortie d’Egypte que Dieu avait enseigné à nos ancêtres dans le désert, progressif. Au début de notre renaissance nationale, il y a un peu plus d’un siècle, Israël ne comptait que quelques dizaines de milliers d’habitants ; à la création de l’Etat, quelque 600 000, comme lors de la Sortie d’Egypte. Aujourd’hui, nous sommes pr-s de six millions, mettant en pratique le verset précédemment cité, « te donnant ainsi la possibilité de t’accroître et d’occuper [entièrement] le pays » (Ex. XXIII, 30).

Assurément, l’accroissement de la population arabe est un problème inquiétant. Néanmoins, on peut le résoudre de trois manières :

a)Par l’accroissement de notre taux de natalité, lorsque la nation retournera vers ses sources juives, comme l’a promis le prophète : « J’épancherai sur vous des eaux pures » (Jez. XXXVI, 25). Comme on sait, les familles juives traditionalistes ont beaucoup d’enfants.

b)Par la promotion d’une « aliya » (immigration) massive des Juifs de la Diaspora, espoir et conviction que nous proclamons chaque jour dans notre prière. « Rassemble-nous, tous ensemble, des quatre coins de la terre, dans notre pays » (« Amida »).

c)Par le départ en masse des Arabes, comme cela s’est passé lors de la Guerre de l’Indépendance et celle des six Jours, après qu’ils eurent voulu « nous jeter à la mer », « eux qui ont été pris à leur propre piège » (inspiré de ex. XVIII, 11 ; cf. contexte), renversement de la situation qui avait déjà frappé les Egyptiens sur la Mer Rouge.

Le renversement célèbre « ce fut le contraire qui se passa » (Es. IX, 1) qu’on réactualise chaque année à Pourim vaut aussi pour tous ceux qui visent notre anéantissement. Qu’ils le veuillent ou non, nous recouvrerons nos frontières bibliques, comme Dieu l’a promis.

Déjà dans un passé proche, nous étions à 100 Km du Caire, à 40 de Damas et dans Beyrouth, par suite des guerres que nous ont imposées les Arabes. La réalisation des promesses divines ci-dessus mentionnées, contre notre gré, est donc un scénario possible.

Parler de frontières politiques définies par les caprices d’un gouvernement relève d’un manque de discernement, encourage la terreur et récuse la légitimité de notre argumentation constamment proclamée durant toute notre histoire qu’Eretz Israël –dans sa totalité- n’appartient qu’aux Juifs. Ce bavardage sape notre morale, rend nos ennemis plus audacieux et intensifie les pressions internationales.

Au contraire, nous avons besoin d’un dirigeant solidement enraciné dans le Judaïsme, déterminé, et qui comprenne le sens réel de la création de l’Etat, un homme d’envergure qui comprenne qu’Eretz Israël n’est pas monnayable, « que tu les vaincras (et que) tu devras les détruire totalement, sans conclure avec eux de pacte, ni leur accorder de considération » (Deut. VII, 2).

Celui qui s’imagine que la paix avec les Arabes passera par des « pactes » s’abuse, abuse et perpétue les crimes et les souffrances, comme on le voit actuellement. « Ce serait pour toi un écueil » (Ex. XXXIII, 33).

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.



RAV SHLOMO AVINER

REBE BLACK


Sur son cheval, silencieux, il s’approchait,

C’était un homme grand de taille et maigre.

Peut-être semblait-il dur et cruel

Mais tout, dans ses yeux, disait le contraire.

De fait, c’était un géant, sachez-le,

Lui qui, même par les temps les plus rudes,

Allait le sac et la Bible à la main.

Tout le monde l’appelait « Rébé (Rabbi, en Yddish) Black ».

Pauvre, il avait la noblesse d’un roi.

Parfois, le soir, je l’entendais chanter :

« Garde-toi de médire et de mentir,

Détourne-toi du mal et fais le bien,

Recherche la paix, suis-là constamment. (D’après Ps. XXXIV, 14-15).

Et s’il m’arrivait de m’imaginer

Que cet homme de noir vêtu était faible,

Poltron, incapable de se défendre,

Qui recevait les coups sans les rendre,

Eh bien ! Je l’avoue, c’était une erreur :

Un homme dans la synagogue entra,

Effronté, tous les fidèles injuria,

Et lorsque le calme à nouveau s’instaura,

Alla cracher au visage du rav

Puis de coups répétés le molesta.

Dans les yeux, seul un fou l’aurait regardé.

Se laisser ainsi frapper sans répondre !

C’est ce que fit pourtant rébé Black.

Tel un roc, il garda sa dignité

Même après le deuxième coup reçu,

Y répondant avec tant douceur !

« Garde-toi de médire et de mentir,

Détourne-toi du mal et fais le bien,

Recherche la paix, suis-là constamment ».

Depuis, de nombreuses années ont passé,

De lui nous avons été séparés.

Pourtant il a su m’inculquer ses voies

Et le son vigoureux de ses sermons

Résonne constamment à mes oreilles

Comme ces versets des Psaumes qu’il chantait.

J’avoue, sans regrets, j’ai suivi ses traces,

Fidèle, j’espère, à son souvenir

Car, sachez-le, ce vieillard, rébé Black,

C’est mon père qui toujours m’enseignait

« Garde-toi de médire et de mentir,

Détourne-toi du mal et fais le bien,

Recherche la paix, suis-là constamment ».

(Traduit d’après un poème américain, tiré de « Béahava Oubéémouna », anglais).