N° 545 Paracha « Mikets » – 30 kislev 5766 – ב »ה
RAV DOV BIGON
CECI ETANT
LA « MENORA » DU TEMPLE ET L’ETAT D’ISRAEL
A ‘Hanouka, on dévoile publiquement les grands miracles que Dieu a faits naguère à cette période de l’année.
L’huile utilisée pour la « Ménora » (chandelier à sept branches du Temple) ne suffisait que pour un jour, elle se consuma durant huit jours.
Ce n’est pas par hasard que la « Ménora » du temple a été choisie comme symbole officiel de l’Etat d’Israël. La lumière qui en émanait symbolisait la sagesse et dévoilait à tous que l’Immanence divine réside en Israël (Traité « Shabbat » 20 b). Or le but de notre état est de diffuser dans le monde la lumière de la foi et le message d’Abraham, n’invoquer qu’un seul Dieu, Créateur de l’univers.
La « Ménora » était faite d’un seul bloc, bien qu’elle donnât l’impression d’être formée de différentes pièces. De même, notre peuple est un, d’une seule pièce, bien qu’il se soit dévoilé dans l’histoire sous forme de douze tribus. Quant à son âme, elle est également une et bonne par essence, avec pour mission permanente de répandre dans le monde les grandes valeurs transcendantes ci-dessus mentionnées.
Ceci étant – Le choix de ce symbole est riche de significations. Il renvoie à la destination de notre état, corollaire de celle de notre peuple, d’être le centre de rayonnement de ces grandes valeurs. La vocation de « peuple Eternel » choisi par Dieu pour diffuser la Sagesse deviendra sans cesse plus manifeste même si, actuellement, les nations arabes et bon nombre d’autres n’ont pas encore composé avec la renaissance de l’Etat et la place sans cesse grandissante qu’il occupe au sein des nations. Malheureusement, une grande partie de notre peuple ne reconnaît pas non plus le choix de Dieu pour nous, notre spécificité, notre destination et le caractère central que nous occupons, malgré le symbole que l’Etat s’est choisi. Mais lorsque cette prise de conscience sera devenue pleinement manifeste, l’humanité tout entière reconnaîtra que Dieu est Roi et que Sa Royauté domine toute chose (inspiré de Ps. CXXX, 13).
Joyeuse fête de « Hanouka !
Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.
RAV SHLOMO AVINER
NE SOYEZ PAS DEPRESSIF
De grâce, arrêtez de me sermonner et de me tenir des propos du genre : « Ne soyez pas dépressif ! Vous n’avez pas de quoi l’être. Pourquoi êtes-vous si triste, si vindicatif et si inactif à la fois ?! Vous allez très bien, c’est votre imagination qui travaille. Vous faites une dépression, vous devez la surmonter. J’essaie de vous aider mais vous n’êtes guère coopératif, vous vous écoutez ».
Loin d’aider, ces propos aggravent davantage encore ma situation. On serait déprimé rien qu’à vous entendre. Pensez-vous vraiment que c’est par plaisir que je suis dans cet état ? Cette maladie –car c’en est une- me mine de l’intérieur et détruit tout ce qu’il y a de bon en moi. On me regarde de haut, certainement pas comme un malade qui souffrirait des reins ou du cœur, par exemple.
Comment osez-vous dire que je ne suis pas coopératif ?! J’ai essayé toutes les thérapeutiques, tous les traitements psychologiques possibles et imaginables et suis allé consulter les rabbins. En bref, j’ai tout essayé. Non, je ne sombre pas despéré et continue à lutter sans abdiquer.
Alors ne jugez pas votre prochain tant que vous n’êtes pas à sa place. Si vous pouviez voir la richesse de mon monde intérieur vous me considéreriez avec d’autres yeux. Je dis cela sans orgueil. Je suis fort et combats vaillamment, combien de fois devrais-je le répéter ?
Savez-vous combien d’énergie il me faut avant de repousser des pensées destructrices ? Dans vos actes quotidiens vous ne dépensez pas le dixième de la mienne. Celle que vous dépensez en une semaine pour vos actes quotidiens, je la dépense pour un seul. Aussi vous demanderai-je de bien vouloir cesser vos sermons.
Oui, j’espère toujours. Des amis qui étaient dans mon cas s’en sont sortis, à chacun son rythme, il y a des jours meilleurs que d’autres. Je lutte obstinément et avance pas à pas. Ce qui m’aide c’est l’amitié et des relations humaines de bonne qualité. Si seulement j’avais pu les trouver dans ma famille ! Si elle s’était montrée plus chaude, si les amis avaient été moins distants, je pense que je n’en serais pas arrivé là. Le monde dans lequel je vis est si indifférent ! Cela me tue. La solitude, voilà mon ennemi véritable. C’est pourquoi si vous voulez m’aider montrez-vous en vrai ami, je vous en saurai gré toute ma vie.
Amitié, amour et foi dans l’Eternel, voilà les mots qui m’aident et que j’aimeentendre. Si je ne croyais pas dans les bienfaits de l’Eternel, j’aurais succombé dans ma misère (inspiré de Ps. CXIX, 92).
Heureusement qu’Il ne m’a pas abandonné, qu’Il m’aime d’un amour immuable et qu’Il me fait confiance !
Shiur Video
Rabbi Feuillet hebdomadaire
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