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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Bo »

N° 703 Paracha « Bo » – 6 shvat 5769 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

« TOUS LES DEBUTS SONT DIFFICILES »

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Lorsque Moïse essaie de convaincre Pharaon de laisser partir son peuple, il endurcit davantage encore le cœur du potentat d’Egypte qui impose des travaux forcés plus durs encore et s’attire les foudres des dirigeants de notre peuple : « Vous (Moïse et Aaron) avez détruit notre réputation auprès de Pharaon et de ses conseillers. Vous avez mis entre leurs mains une épée pour nous faire périr ! » (Ex. V, 21) Blessé par ces reproches, Moïse interroge l’Eternel avec, pour ainsi dire, du ressentiment : « Ô Eternel, pourquoi maltraites-Tu ce peuple ? Pourquoi m’as-Tu envoyé ? Depuis que je me suis présenté à Pharaon pour parler en Ton nom, la situation de ce peuple a empiré. Tu n’as rien fait pour aider Ton peuple ! » (Ibid. V, 22-23) Il ne parvient pas non plus à réconforter le peuple par l’annonce de la Délivrance prochaine (cf. Ex. VI) et qui « Ne voulait plus l’écouter à cause de son incapacité à la patience et de sa dure servitude » (Ex. VI, 9). Et Rashi d’expliquer ce sentiment d’aliénation par l’état de détresse où ils se trouvaient (cf. Rashi ad loc.).

Lorsque l’Eternel lui ordonne de se rendre à nouveau auprès de Pharaon avec ordre de libérer Son peuple, frustré par deux échecs successifs le grand prophète Lui répond : « Les Israélites eux-mêmes ne veulent pas m’écouter, comment Pharaon m’écouterait-il ? Et je ne suis pas sûr de moi lorsque je parle (Ibid. VI, 12) ?! » En fait, « Tous les débuts sont difficiles », constatation qui vaut aussi pour Moïse qui, au début de sa mission salvatrice, se heurte à mille difficultés.

Ceci étant – Ce qui valait pour jadis vaut aussi pour notre époque, celle de la sortie de la Diaspora. Tout comme alors, nous sommes confrontés à des difficultés et à des crises, l’Holocauste, pour ne citer que la plus tragique. Depuis la création de l’Etat, nous ne cessons de nous battre pour notre survie. Actuellement, avec le retour des dispersés, la société israélienne traverse un processus de cristallisation qui lui aussi passe par des crises spirituelles et culturelles qui influent sur l’individu, la famille et la société. A l’époque de la création de l’Etat, nous avons traversé des crises économiques difficiles qui se font encore sentir. Le « Gaon de Vilna », entre autres, disait que « tous les début sont difficiles » ; et s’il n’y a pas difficulté, ajoutait-il, c’est qu’il n’y a pas début, qu’il s’agisse de la sortie d’Egypte ou du dernier exil. Nous sommes convaincus qu’en fin de compte la Délivrance pleine et entière arrivera. De grâce, ne reprenons pas à notre compte la perplexité de Moïse : « Ô Eternel, pourquoi maltraites-Tu ce peuple ? » (Ex, V, 22) Loin de manquer de patience, nous devons, au contraire, Le remercier constamment d’avoir le privilège de vivre à cette génération, celle de la renaissance nationale et du grand réveil religieux.

Le jour est proche où nous verrons se concrétiser la célèbre prophétie d’ Ezéchiel, nous purifier et nous donner un cœur et un esprit nouveaux (Ez. XXXVI, 26).

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.




RAV SHLOMO AVINER

BALADE POUR UN RESERVISTE


• Le colonel était dans l’assurance,
• Le commandant était dans l’industrie,
• Le capitaine était dans les finances,
• Et le lieutenant était dans L’épicerie…
• Et tout ça de bons citoyens ça fait,
• D’excellents soldats qui marchent au pas.
• Ils n’en n’avaient plus l’habitude,
• Mais c’est comme la bicyclette ça n’s’oublie pas…
• Oui tous ces braves gens
• Pour faire tout ce que jadis c’que leurs pères ont fait pour leurs fils…


Soudain, leur jeunesse retrouvent,
Plus pour eux de médicaments.
Miracle ! Facile à comprendre,
Ils aiment infiniment leur peuple.
Chacun affichant sa couleur,
Immense « kippa » tricotée,
Tête nue, kippa dans la poche
Car on en a toujours besoin,
Qui orthodoxe convaincu,
Qui athée, dit-il, qui se cherche,
Et ça fait d’excellents soldats
Qui vont au combat avec foi,
Pareils, sous leur casque d’acier,
Dans la nuit, indifférenciés,
Et ça fait d’excellents soldats
Qui, ensemble, vont au combat
Le peuple, ils le savent, le vaut bien !
Chacun avec ses opinions
Tous unanimes à penser
Qu’on doit enfin en terminer
Si l’on veut vraiment vivre en paix.

(D’après une chanson française en vogue après la première guerre mondiale.)