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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Béhar »

N° 667 Paracha « Béhar » – 12 yar 5768 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

« VOUS DECLAREREZ
LA LIBERATION DE TOUS LES HABITANTS DU PAYS »

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

La cinquantième année, celle du « Yovel » (« Jubilée ») et le « shofar » (corne, généralement de bélier) sont associés : « Le dixième jour du sixième mois, tu feras une proclamation par le « shofar… » (Lev. XXV, 9). Quant au « Shofar », il est également appelé « Yovel » (cf. Lev. XXV, 10) ou, pour reprendre l’enseignement de Rashi, la cinquantième année se différencie des autres par le fait qu’elle a un nom spécifique, « Yovel », car on y sonne du « shofar », association entre les deux mots qu’on apprend aussi d’un ordre donné par Dieu au mont Sinaï « Quand le shofar fera entendre un son prolongé et continu (« téki’a »), il (le peuple) sera autorisé à gravir la montagne (Ex. XIX, 17 ; traduction inspirée d’un enseignement du « Shaï Lamora »), son simple par excellence qui s’oppose à celui de la « térou’a », plaintif et brisé, allusion à la Volonté divine, bonne, qui fonde intrinsèquement et domine toute chose. « Le monde tout entier, matériel et spirituel, est saisi comme constituant une unité, et la rectitude morale, bonne, comme le centre du Vouloir de l’Etant » (« Orot Hatéshouva » 12, §8).

L’année du « Yovel » est destinée à affranchir la personne des motivations et des facteurs qui dissimulent à son regard, matériel et spirituel, la Lumière de l’Eternel : « Vous déclarerez la libération de tous les habitants du pays » (Lev. XXV, 10 ; d’après le « Targoum », la traduction d’Ankélos). Alors, non seulement les esclaves seront libérés mais aussi la nation dans sa totalité, « Chaque homme retournant à sa propriété héréditaire et à sa famille » (ibid.).

Ceci étant – Du verset « Vous déclarerez la libération de tous les habitants du pays », nos Sages apprennent que le commandement du « Yovel » ne vaut que lorsque tous les habitants se trouvent effectivement dans le pays. C’est pourquoi, depuis l’époque du premier Temple -où la tribu de Benjamin et la demi-tribu de Ménashé ont été exilées- on a cessé de pratiquer ce commandement qui a pour but de nous enseigner que le monde appartient à l’Eternel (cf. « Séfer Ha’hinoukh » Commandement 330).

Or, après plusieurs millénaires, nous nous regroupons par millions sur notre terre, processus irréversible de la renaissance nationale, comme nous l’ont promis les prophètes et les Sages les plus éminents avec, pour paroxysme, lorsque la grande majorité de notre peuple habitera le pays, la réalisation de notre prière, voir nos jours pareils à ceux d’autrefois (d’après Lam. V, 21). Ce faisant, le commandement du « Yovel » sera lui aussi réinstauré et, tous ensemble, « Nous verrons l’Eternel se manifester dans toute Sa Lumière, Lui qui, par Elle, nous a donné la Thora de Vie, l’amour de la générosité, la justice, la bénédiction, la miséricorde, la vie et la paix » (« Amida » ashkénaze).

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.
RAV SHLOMO AVINER

QUE L’ARMEE NE NOUS FASSE PAS PERDRE LE SENS COMMUN !

Enfin, une commission d’enquête dirigée par un général vient d’être mise sur pied pour étudier les incidences de l’insertion des femmes dans l’Armée, « insertion » qui est la meilleure manière de la désagréger, question de pur bon sens.

Aucune armée au monde n’impose aux femmes le service militaire obligatoire ; quant au volontariat, il est pratiquement inexistant. Physiquement et psychiquement parlant, elles ne sont pas adaptées à cela, ni, d’ailleurs, à travailler dans les garages ou à conduire des semi-remorques. Imaginerait-on des compétitions sportives mixtes ?!

Il ne s’agit pas là d’une question de supériorité ou d’infériorité ; les hommes et les femmes n’ont-ils pas été créés à l’image de Dieu (Gen. I, 17) ?! Mais, de grâce, gardons les pieds sur terre. Pour l’emporter au combat, « l’image de Dieu »  ne suffit pas, il faut aussi la force physique et l’endurance nécessaires devant la souffrance. A la partie supérieure du corps, la force de la femme est dans une relation de 59% par rapport à celle de l’homme ; à la partie inférieure, dans un rapport de 35%. La presse mentionne souvent les problèmes physiques qu’entraînent chez les soldates les activités physiques intenses. A l’entraînement, leur équipement est allégé et leurs exercices, simplifiés. Veut-on créer un camp de jeunesse ou une armée qui soit sensée gagner les guerres ? Vouloir tout faire comme les hommes, c’est du féminisme falsifié. Le féminisme authentique c’est aussi savoir se protéger, contre les dommages orthopédiques graves, en particulier, jusqu’à cinq fois plus fréquents chez les soldates, qui, parfois, engendrent des lésions du bassin. Et que dire des harcèlements dont elles sont l’objet, deux fois plus nombreux que dans la vie civile ?!

En France et aux Etats-Unis, ceux et celles qui servent dans de grands bateaux de guerre ont des cabines totalement séparées. Dans les petits (de la grandeur des nôtres), elles ne sont pas même présentes. Dans une unité mixte, la motivation tend à s’émousser, délaissant les objectifs réels pour prendre des formes dévoyées, jalousie, volonté de se replier sur soi, etc. (cf. la revue publiée par l’Institut Israélien en Faveur de la Démocratie », 5766 -2006-).

Faudrait-il expliquer l’allure qu’aurait une garde faite par deux sentinelles, un homme et une femme ? Ou encore, une embuscade où ils seraient tous les deux allongés par terre ?! Au lieu de prôner un féminisme falsifié, soyons réaliste et gardons-nous de perdre le sens commun.

Loin de nous décourager, nous voulons expliquer aux jeunes filles religieuses sionistes le sens de l’impératif : « Que ton camp soit saint » (Deut. XXIII, 15) et, conséquemment, l’influence préjudiciable des femmes dans l’armée, atteinte portée à leur pudeur, au respect de l’intimité, à celui dû à la personne humaine, et, pour tout dire, à l’aptitude de l’Etat à pouvoir se défendre ; on a vu pire !

En manière d’encouragement, nous faisons paraître ici la « Prière du Soldat » :

Maître du monde, je Te remercie de me permettre de servir dans l’armée israélienne, de défendre mon peuple et ma patrie et de sanctifier Ton grand Nom.

Fasse en sorte que je remplisse fidèlement ma mission, que je monte la garde avec vigilance et que je combatte de tout mon cœur et de toute mon âme, dans un esprit de dévouement. Que, constamment, je sois empli de force et de vaillance pour mon peuple et mon Dieu, que je suive constamment Tes voies, Tes paroles et Ta volonté, et que « Ton camp soit saint » (ibid.) pour que Tu puisses résider dans le nôtre et combattre avec nous.

Que je ne m’adresse qu’à un instructeur (masculin), que je ne m’entraîne qu’avec des soldats hommes et que les demeures des soldates soient nettement séparées.

« Ecoute, Israël, aujourd’hui vous vous préparez à livrer bataille » (ibid. XX, 3). « L’Eternel qui marche devant vous combattra vos ennemis et vous délivrera d’eux » (Rituel des Prières, « Prière à l’Intention des Soldats de l’Armée Israélienne ». De la sorte, nous ferons nôtre la détermination du Psalmiste : « Je poursuis mes ennemis, je les atteins. Point de relâche que je ne les aie détruits » (Ps. XVIII, 38).