N° 665 Paracha « Kédoshim » – 28 nissan 5768 ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

L’ETAT D’ISRAEL FETE SES SOIXANTE ANS,
DE LA « PROTECTION D’ABRAHAM » A LA « PROTECTION DE DAVID »

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Notre génération incarne le passage de l’état de Diaspora deux fois millénaire à celui de la Délivrance pleine et entière, prochaine, nous l’espérons, et objet de nos prières inlassablement répétées : « Avec miséricorde, Tu retourneras à Jérusalem, Ta ville, Tu y demeureras comme Tu l’as annoncé… Tu la reconstruiras sans tarder, pour toujours et, en elle, tu réinstaureras le Trône de David (le Messie), Ton serviteur, au plus vite » (‘Amida »).

Toute période de transition a ses difficultés et sa complexité, pour le collectif comme pour le particulier, constatation qui vaut pour notre génération, celle du Retour, comme l’avaient déjà vu par anticipation les Sages du Talmud : « A l’approche de l’arrivée du Messie, l’effronterie s’intensifiera et la vie deviendra de plus en plus chère… Le pouvoir en place deviendra hérétique sans que personne ne trouve rien à redire… Les habitants des frontières (« Goush Katif », Sdérot, etc.) iront de ville en ville sans que personne n’ait pitié d’eux… La vérité sera occultée. Les jeunes feront rougir les vieillards qui resteront debout devant les enfants. Le fils se montrera grossier envers son père, la fille se révoltera contre sa mère, la belle-fille contre sa belle-mère. On aura pour ennemis les membres de sa propre famille, la génération aura l’aspect extérieur du chien… Sur qui se reposer ? – sur notre Père céleste » (Traité « Sota » 49 B).

En d’autres termes, devant cette situation, nous devons fortifier notre foi et mettre toute notre confiance en l’Eternel qui, par amour, nous a choisis pour l’éternité, « Protecteur d’Abraham ».

Ceci étant – Nous allons fêter les soixante ans de l’Etat, début de notre résurrection, prélude à notre Délivrance et à celle de l’humanité tout entière. Dans un premier temps, nous refaisons notre unité nationale avec, pour emblème, « l’Etoile de David » (mot à mot : la « Protection de David ») ce qui n’a rien de fortuit. Elle symbolise la réactualisation du verset : « Qui peut t’être comparé, peuple un sur sa terre » (Sam. II, VII 23), symbole de notre sainteté et de notre puissance.

Lorsque nous aurons dépassé la phase difficile de la renaissance nationale, nous arriverons à celle de la Délivrance pleine et entière, objet, elle aussi, de nos prières quotidiennes. « Tu feras naître à la vie (le descendant de) David, Ton serviteur, au plus vite et, par Ta Délivrance, tu rehausseras sa dignité » (« Amida »).

Comme on sait, l’Eternel a fait d’Abraham le « Ferment de l’humanité » (cf. Gen. XII, 3), valeur que nous avons reçue de lui en héritage perpétuel et qu’avec l’aide de Dieu nous mettrons pleinement en pratique. Du grand Patriarche à David, un mot se retrouve en filigrane, « Maguène » (« Protection »), « Protection d’Abraham » dont continuera à bénéficier notre peuple, après deux mille ans d’exil, « Lumière de l’humanité » pour le bien de tous, en ce soixantième anniversaire de l’Etat.

Nous avons bien de quoi nous réjouir en cette occasion qui marque le début de la Délivrance et du bien-être retrouvés, tant pour notre peuple que pour l’ensemble de l’humanité.

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.