N° 663 Paracha « Métsora » 7 nissan 5768 ב »ה
בס »ד
RAV DOV BIGON
CECI ETANT
L’AN PROCHAIN A JERUSALEM RECONSTRUITE
(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)
Comme on le sait, les quatre coupes de vin qu’on boit le soir du « Séder » renvoient aux quatre « Expressions de la Délivrance », directement retransmises de Dieu à Moïse :
« Je vous soustrairai à vos travaux forcés en Egypte ».
« Je vous délivrerai de la servitude ».
« Je vous affranchirai par une manifestation de Ma puissance et par de grands actes de jugement ».
« Je vous prendrai à Moi comme peuple et Je serai pour vous Dieu. Vous saurez que Je suis l’Eternel votre Dieu, Moi qui vous soustrais à l’oppression d’Egypte » (Ex. VI, 6-7).
Enfin, pourrait-on dire, la cinquième expression de la Délivrance, stade ultime, symbolisée par « La Coupe du prophète Elie » : « Je vous conduirai au pays à propos duquel J’ai élevé la main, [jurant] de le donner à Abraham, Isaac et Jacob. Je vous le donnerai en héritage perpétuel. Je suis l’Eternel (ibid. 8).
Mais les enfants d’Israël n’étaient pas en mesure de comprendre le message tant de fois répété : « Moïse rapporta ces paroles aux Israélites, mais ils ne l’écoutèrent pas à cause de leur impatience (au sens étymologique) et de leur dure servitude » (ibid. 9) ; inconsolables, explique Rashi, et à bout de souffle, terrassés par l’esclavage.
Ceci étant – Il y a plus de trois mille quatre cents ans que nous sommes sortis d’Egypte. Jadis, nous n’avions pas compris le grand message d’espérance tant l’oppression nous avait rendus non-réceptifs. Par la « téshouva » (retour vers Dieu et vers soi) que nous faisons au « Séder de Pessa’h », nous « réparons » ce manque par les quatre coupes. Par-là, nous témoignons notre gratitude envers l’Eternel et Le remercions de nous avoir délivrés d’Egypte, de nous avoir choisis comme Son peuple et d’opérer notre Délivrance, tel celui qui a choisi son épouse.
Comme si souvent rappelé, nous sommes arrivés à la phase de la renaissance nationale. A ce titre, nous mentionnons aussi la « cinquième expression de la Délivrance », nous conduire au pays (d’après ibid. VI, 8), animés du sentiment de gratitude et de reconnaissance envers l’Eternel, et témoignant de ce que le long voyage commencé à la sortie d’Egypte se termine aujourd’hui par le Retour et « L’an prochain à Jérusalem reconstruite ! » Comme nous le chantons en liesse.
Nous avons bien de quoi nous réjouir de notre destinée !
Heureuse fête de « Pessa’h » !
RAV SHLOMO AVINER
Directeur de la « Yéshiva » « Atéret Yéroushalaïm »
Et Grand Rabbin de Beth El
ENSEIGNER DANS L’ARMEE, UNE OBLIGATION
Allez enseigner dans l’Armée. N’est-ce pas la vôtre ?
Une fois par semaine, allez-y, bénévolement ; petit investissement, pour vous, mais si grand pour les soldats, avides de judaïsme. D’ailleurs, pour eux, c’est un besoin vital car pour gagner les guerres, ils n’ont pas seulement besoin d’armes et d’entraînement mais aussi de motivation, avoir de solides attaches avec le judaïsme, l’histoire et le peuple.
Certes, on doit étudier de manière désintéressée ; néanmoins, on y gagne, avoir intensément en soi le souffle spirituel de la Nation. Quant aux soldats, répétons-le, ils ont soif de judaïsme. Eh bien ! Etanchez-la, sans coercition religieuse ni vexations.
L’Aumônerie de l’Armée attend les volontaires, chacun suivant ses options personnelles, ses inclinations, ses dons et ses capacités. Quant au cadre pédagogique, vous le définirez vous-mêmes : séminaire, conférences, animation de groupe, « ‘hévroutot » (étude à deux), visites organisées, soirées familiales, invitation dans une « yéshiva » (académie religieuse), étude de la « daf yomi » (page du Talmud étudiée simultanément dans le monde entier), dans les avant-postes de l’armée ou les bases militaires proches de votre domicile. Si vous écrivez, diffusez vos recherches par le truchement de feuilles imprimées, de livres, de l’Internet, etc.
Oui, allez enseigner à l’Armée, quel que soit votre niveau et celui de vos interlocuteurs, même ceux qu’on appelle « non religieux », épithète qui n’a pas grand sens car, en réalité, ils ont une âme juive et sainte puisque, d’une manière ou d’une autre, ils sont porteurs d’un espoir.
Quant à vous, jeunes filles ou épouses, faites également du volontariat dans l’Armée où servent aussi des soldates (qu’on le déplore ou non, tel n’est pas notre présent propos). Vous aussi, vous pouvez leur apporter beaucoup.
Le volontariat est une forme d’amour désintéressé. C’est pourquoi, sans plus attendre, prenez contact avec le « Ma’hal » (Département du Volontariat) de l’Aumônerie de l’Armée, Tél. (02) 501263 ; fax : (02) 5012630. On vous y attend, la procédure de participation est en tout point légale et pleinement reconnue.
Voilà le remède à nos malheurs, nos problèmes, notre désarroi et à notre faiblesse. Par-là, vous ferez pénétrer la Connaissance –avec tout son pouvoir- dans l’Armée.
Ne soyez pas impassible ni neutre mais faites du volontariat dans l’Armée.
Shiur Video
Rabbi Feuillet hebdomadaire
https://vimeo.com/NULL