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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – « Paracha « Térouma » N° 654

N° 654 « Paracha « Térouma » – 3 adar A 5768 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

« ILS ME FERONT UN SANCTUAIRE
ET JE RESIDERAI PARMI EUX »

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

« Ils me feront un sanctuaire et Je résiderai parmi eux. Vous ferez le tabernacle et ses ustensiles suivant le plan que je t’indique » (Ex. XXV, 8-9). De ce verset, nos Sages enseignent que l’homme a été créé suivant le modèle du Tabernacle, du Temple et de leurs ustensiles auxquels il renvoie en tout point.

Dans cet esprit, Rabbi ‘Haïm de Vologin expliquait en substance : Essentiellement, c’est chez l’homme que réside la sainteté. S’il se sanctifie comme il faut par l’exercice des commandements, il se fait, au sens propre, « le Tabernacle de l’Eternel », lieu de Sa Résidence, comme il est dit : « Ils (les Justes) sont le Sanctuaire de l’Eternel » (Jér. VII, 4). Dans cet esprit, se fondant sur une exégèse biblique, nos sages ont enseigné : « Les actes des Justes sont plus grands que les actes qui ont engendré la création des cieux et de la terre… De ceux-ci il est dit : « C’est Ma main (au singulier) qui a fondé la terre, Ma droite (au singulier) qui a étendu les cieux » (Is. XLVIII, 13) ; des actes des Justes il est dit : « Le Temple saint de Dieu (les Justes, comme ci-dessus mentionné), Ses mains (au pluriel et non pas au singulier contrairement à la création des cieux et de la terre) l’ont forgé » (Ex. XV, 17) car, par leurs actes et leur aspiration à la sainteté, ils deviennent, pour ainsi dire, le « Tabernacle de l’Eternel »). Voilà le sens du verset :  » Ils me feront un sanctuaire et Je résiderai parmi eux » (cf. « Néfesh Ha’Haïm » Partie I, Chapitre 4).

Ceci étant – Ainsi, l’Eternel a choisi le peuple d’Israël pour y établir Son « Immanence » pour le bien de l’humanité tout entière. De même, Il a choisi Eretz-Israël, Jérusalem, le Mont du Temple et le Temple proprement dit pour y établir Son « Immanence », avec toutes ses implications bénéfiques, comme il est dit : « Car l’Eternel a fait Son choix de Sion, Il l’a voulue pour demeure » (Ps. LXXXII, 13) ayant fait de notre capitale la « Lumière du monde », « Car c’est de Sion qu’émane la Thora et de Jérusalem la Parole de l’Eternel » (Is. II, 3).

En exil, nous étions dispersés parmi les nations, situation contre laquelle l’Eternel s’insurgeait violemment : « Malheur aux enfants qui, par leurs fautes, m’ont obligé à détruire Ma Maison, à brûler Mon Sanctuaire et à les exiler parmi les nations » (Traité « Bérakhot » 3 a). Alors, seule une élite pouvait aspirer à se faire « Tabernacles de l’Eternel » (cf. op. cit.). En revanche, à la génération de la renaissance nationale, nous devons assurément aspirer à cet idéal à titre individuel mais aussi à titre collectif, par la construction du troisième Temple, au sens littéral de cette expression.

Comme maintes fois répété, la haine gratuite a été à l’origine de la destruction du deuxième Temple. Nous « réparerons » ce terrible travers en multipliant les expressions d’altruisme et en refaisant notre unité grâce au retour à nos racines, (avec toute la symbolique de ce mot), à l’amour et à la foi. Ce faisant, nous verrons l’édification du troisième Temple, au plus vite, de nos jours, « Et une Lumière, nouvelle, resplendira sur Sion dont nous bénéficierons tous, dès maintenant » (Rituel des Prières Ashkénazes, bénédictions adjacentes au « Shéma » du Matin).

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.
RAV SHLOMO AVINER
Directeur de la « Yéshiva » « Atéret Yéroushalaïm »

INFORMATIONS COMMUNIQUEES
PAR UN AGENT DES SERVICES SECRETS

Voici quelques informations communiquées par un agent des Services Secrets, partielles et résumées ; néanmoins, l’orientation générale est suffisamment explicite.

« Nous avons reçu ordre de préparer l’expulsion prochaine de la région de Gaza. La date et la décision définitive n’ont pas encore été fixées. A proprement parler, il ne s’agit pas d’une « expulsion », tribu lourd à payer, militairement et émotionnellement parlant, mais plutôt d’une « mise en scène », laisser les habitants dans l’autonomie palestinienne sans être soumis à la souveraineté israélienne ni à la protection de l’Armée. D’après les informations en notre possession, le « ‘Hammas » commettra des attentats meurtriers et, pour sauver leur vie, les habitants des implantations fuiront la région et se réfugieront en Israël.

Afin de réussir, le plan doit obéir à une condition sine qua non, avoir le soutien de l’opinion publique. C’est pourquoi il faut absolument présenter ces habitants comme bizarres, violents, querelleurs et perturbant l’ordre public, qui, de leurs propres mains, ont fait leur malheur. Ils l’ont cherché, ils ne doivent pas inspirer la pitié. A ce stade, on nous a demandé de prendre en compte l’éventualité d’introduire des provocateurs au sein de cette population pour inciter la jeunesse à se montrer plus violente, en paroles comme en actes.

Une enquête a révélé que les habitants de Judée Samarie ne jouissent pas du soutien public. Lors de la « Séparation » de la région de Gaza, la population est restée indifférente, les affaires continuaient normalement ; au jour de l’expulsion, le taux d’écoute à la télévision n’était pas élevé, et le public avait, de ces habitants, l’image de marque désirée, ce qui a grandement facilité l’expulsion d’Amona.

Or les extrémistes ne sont pas même le 100ème de la population ; mais, très tapageurs, ils sont largement cités par les médias. Pour l’instant, la violence ne reste que verbale mais continuelle. « Ils passeront sur nos corps » ! « Pour Eretz-Israël, on doit se laisser tuer ou tuer » ! « Nous nous battrons contre l’Armée qui a trahi » ! Etc. Néanmoins, on peut estimer que certains jeunes passeront de la parole à l’acte et s’en prendront aux forces de sécurité et même à leurs dirigeants modérés. Ceux-ci ne sont pas suivis, ne jouissent pas de la couverture des médias et gardent le silence, de crainte qu’en condamnant ouvertement les expressions de violence, ils ne portent préjudice au combat pour Eretz-Israël.

En conclusion : le recours aux provocateurs est donc inutile, la faction extrémiste sert nos objectifs. Partout, nos agents infiltrés continuent sans relâche à semer la violence. On ne doit pas empêcher la création de nouveaux points de peuplement, déperdition émotionnelle stérile qui sert aussi nos intérêts ; ce genre d’action est incomprise du grand public qui y répond par l’indifférence et la moquerie ».

* * *

Personnellement, je ne suis pas d’accord avec cette manière de voir qui présente le peuple comme indifférent. Perplexe, assurément, il est néanmoins avide de vouloir comprendre le message de la Thora, sa destination et celle d’Eretz-Israël, expression d’une même recherche. Depuis la création de l’Etat, il y a aussi une grande perplexité quant à nos frontières, un peuple qui ne connaît pas ses frontières ! – En réalité, c’est parce qu’il ne connaît pas son essence, son identité ni sa nature spécifique.

Lorsqu’on a peur, on devient violent ; or on n’a pas de quoi l’être. Qu’on apprenne au contraire à parler, à expliquer la grandeur de cette génération et à « la Réconforter », comme le disait le Rav Kook (dans son article « Né’hamat Israël »), la « mitsva » (commandement, bonne action) la plus sublime. On doit rechercher le dialogue, parler de Thora avec tous, voilà le remède, par-delà les tendances religieuses, politiques, les différences d’âges, de communauté d’origine ou de profession. Ne soyons pas humbles, poltrons ou paresseux ; un peu d’esprit de sacrifice, c’est tout.

Ouvrons-nous à tous les sujets de conversations et à tous les hommes. Quant à vous, religieux nationaux, ne vous retranchez pas derrière vos positions et ne passez pas pour sectaires. Au contraire, soyez, authentiquement nationaux et sionistes. Ce faisant, à long terme, vous dirigerez le processus. Même si, à plus d’un titre, il vous semble ponctuel, inapproprié et injuste, vous devez le maîtriser en vous situant au centre et non pas à la périphérie. Enthousiastes et sionistes, vous avez une perception globale qui vous rend éminemment capables de diriger la collectivité. Transcendant le présent, elle fait partie de la grande vision nationale à venir.

Dans tous les domaines, vous devez inspirer foi et optimisme car le peuple est bien disposé, avide de savoir et réceptif.