N° 644 « Paracha « Vayéshev » – 21 kislev 5768 – ב »ה
RAV DOV BIGON
CECI ETANT
« UNE ETINCELLE QUI JAILLIT DE YOSSEF
A TOUT REDUIT EN FUMEE »
(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)
Dans le cadre de dommages causés par négligence, le Talmud étudie les deux cas suivants.
Le premier – Un chameau chargé de lin sur la voie publique entre avec son fardeau dans le magasin d’un chaudronnier. La bougie allumée du vendeur met le feu au lin qui se propage dans toute la ville. Le propriétaire du chameau doit payer les dommages.
Le deuxième – Le marchand a laissé une bougie allumée à l’extérieur de son magasin. C’est lui, alors, qui doit dédommager. Rabbi Yéhouda enseigne que si l’incendie a eu pour origine une bougie allumée en l’honneur de ‘Hanouka », il ne doit pas dédommager ceux qui ont pâti de l’incendie (d’après Traité Shabbat 21 b). Il avait placé sa bougie à l’extérieur de son magasin, explique Rashi, pour « publier le miracle de ‘Hanouka », de sorte que le propriétaire du chameau aurait dû faire attention (suivant de nombreux Décisionnaires, on doit disposer les bougies de « Hanouka » à l’extérieur pour rappeler publiquement le miracle de la fiole).
L’exemple n’est pas fortuit. Au début de la « section hebdomadaire » « Vayéshev » (qui tombe précisément à l’époque de « ‘Hanouka ») Rashi le mentionne à propos des généraux et des rois nés d’Esaü (cf. Gen. XXXVI), si nombreux et si puissants en apparence en comparaison de Jacob !
En voyant le châmeau se diriger vers le magasin avec son imposant fardeau, le marchand se disait que l’animal n’aura=it jamais la place d’y entrer. « Une étincelle, lui fit remarquer une personne avisée, jaillissant de ton soufflet, le réduira en cendres ». De même, lorsqu’il prit conscience du nombre et de la puissance des généraux ci-dessus mentionnés (ibid.), le grand Patriarche se demanda qui pourra les vaincre. Or plus-bas il est dit : « Voici les engendrements de Jacob… Yossef » (ibid. XXXVII, 2) et « La maison de Jacob sera un feu, celle de Yossef une flamme, celle d’Esaü, un amas de chaume (Obadia –qui descend de l’identité spirituelle d’Esaü- I, 18). « Une étincelle qui jaillit de Yossef a tout réduit en fumée » (Rashi sur Gen. XXXVII, 1).
Ceci étant – Actuellement, cet exemple, qui a valeur de parabole, réapparaît, métamorphosé. Le châmeau portant son fardeau imposant de lin symbolise les Arabes, plusieurs centaines de millions, et les nations chrétiennes et autres qui, d’un commun accord, veulent réduire le territoire d’Israël et l’affaiblir, entreprise malveillante que le roi David dénonçait déjà (cf. Ps. II, 1-2).
Israël est comme cette petite bougie qui brille sans cesse davantage malgré les vents mauvais et les tentatives constantes de l’éteindre. En réalité, c’est d’elle que, depuis des millénaires, jaillit l’étincelle qui détruit nos ennemis, « L’étincelle qui jaillit de Yossef », pour reprendre la parabole de Rashi.
Par tradition reçue des Prophètes et des Sages, nous savons de tout temps que la renaissance d’Israël s’effectuera en deux temps, comme on l’affirme constamment dans la prière : « Fais-nous revenir, par deux renaissances (« ko-m-m-émiyout ») vers notre terre » (‘Amida »; renaissance matérielle et spirituelle. Matérielle, retour des dispersés, indépendance politique, puissance économique et militaire, ce qu’on constate à notre génération par les victoires sur nos ennemis et qu’on verra aussi à l’avenir : « Le triomphe constant d’Israël ne sera jamais pris en défaut » (Sam. A XV, 29 ; traduction possible, dictée par le contexte) puis, renaissance spirituelle et morale de notre peuple. Il dissipera les ténèbres et extirpera les scories, les souillures et la spiritualité corrompue inhérente à la culture et à la religion des nations.
Depuis des milliers d’années, nous allumons ces veilleuses pour réactualiser le miracle que, jadis, l’Eternel a accomplit pour nos ancêtres à cette période de l’année. Elles se feront luminaire qui éclairera le monde tout entier. De la sorte, « Nous verrons, tous ensemble, l’apparition d’une Lumière, nouvelle, qui resplendira sur Sion » (Rituel des Prières Ashkénaze, bénédictions adjacentes à la lecture du « Shéma »).
Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.
=RAV SHLOMO AVINER
Directeur de la « Yéshiva » « Atéret Yéroushalaïm »
ON ENTERRE POLLARD VIVANT !
« Les Etats-Unis m’ont condamné à la prison à perpétuité, Israël a transformé le châtiment en peine de mort « ! écrivait Jonathan Pollard. Expliquons.
Intentionnellement, pendant vingt-deux ans, on l’a ignoré non seulement par indifférence mais aussi par calcul d’intérêt. Rappelons brièvement les faits, bien connus.
Durant toute cette période, on n’a fait qu’une seule tentative pour le faire sortir de prison. Pourtant, le gouvernement américain avait promis sa libération avec celle de 750 terroristes. Lorsque le refus d’agir est systématique, il ne relève plus du hasard ; à preuve, les faits suivants.
Analyste de données aux Etats-Unis, Pollard connaissait les plans d’extermination en masse de nos ennemis. Suivant des accords bilatéraux, les Américains devaient nous fournir toutes les informations en la matière mais ils ne les respectèrent pas, de hauts fonctionnaires pro arabe faisant obstruction. Pollard signala le fait à ses supérieurs, en vain. C’est pourquoi, pendant un an et demi, il nous transmit des informations vitales pour notre sécurité. En cas de nécessité, pensait-il, il trouverait refuge auprès du consulat israélien. Il en fut expulsé par les forces de sécurité américaines. Israël l’avait laissé tomber !
Notre gouvernement loua les services d’un avocat déplorable qui, par une série de maladresses, entraîna sa condamnation à perpétuité. Plus grave encore : notre gouvernement transmit des documents compromettants, sans lesquels, faute de preuves, Pollard aurait été acquitté.
Plusieurs fois encore, il fit appel aux services d’avocats, de premier plan, cette fois, qui, commirent aussi des impairs qui ressemblaient franchement à de la malveillance.
Durant une longue période, il nia catégoriquement tout lien avec Pollard, jeté pendant sept ans dans un cachot pour malades mentaux, dans des conditions inhumaines, au sens propre, coupé de tout, ce contre quoi Israël n’a pas protesté. Puis on le jeta dans la prison connue pour être la plus terrible, avec la même indifférence de la part du gouvernement.
Pire encore : celui-ci chargea un agent secret de faire en sorte que Pollard croupisse dans les geôles américaines, comme il l’avoua à la presse une fois sa « mission » accomplie. On en envoya un autre pour convaincre Pollard de se suicider, ce qui mettrait un terme au problème.
Un comité fantoche reçu du gouvernement trois millions de dollars pour porter préjudice à la libération de Pollard. En revanche, les avocats qui voulaient plaider sincèrement sa cause ne reçurent aucun soutien financier.
Pollard fit appel aux services d’avocats israéliens. En 1999 la Haute Cour de Justice le reconnut « citoyen israélien »; trois ans plus tard, « agent secret israélien à titre officiel ». Mais ces deux gains de cause furent sans effet car le gouvernement s’est bien gardé d’en faire part aux Etats-Unis, une manœuvre de relations publiques, sans plus. Aux dires d’un avocat célèbre, il suffirait de déclarer officiellement que Pollard est un agent israélien pour obtenir sa libération immédiate.
A nouveau, en 2003, on lui accorda le droit de plaider sa cause ; aucun représentant israélien n’était présent au tribunal. Or La veille au soir, lors d’un programme télévisé, notre consul tint des propos diffamatoires contre lui. Pour les Américains, le message était clair.
A la même année, 112 députés signèrent une pétition en faveur du grand homme mais le gouvernement ne la transmit pas à son homologue américain. Une autre démarche importante de la « Knesset » n’aboutit pas non plus. Plusieurs fois encore, de diverses manières, Pollard s’adressa au gouvernement mais en vain, ce dernier faisant systématiquement la sourde oreille. Une nouvelle démarche est en cours, espérons que ceux qui l’entreprennent ne céderont pas aux pressions.
Pour plus amples informations, veuillez consulter le site Internet
www.freepollard.net
Vingt-deux ans se seraient-ils écoulés en vain. Les Américains eux-mêmes se demandent pourquoi nous n’entreprenons pas les démarches officielles ad hoc? Par bêtise ou, plutôt, par consensus satanique, n’aurait-on pas décidé de le laisser mourir en prison, foulant au pied les valeurs juives les plus sacro-saintes et bafouant un homme à qui, peut-être, nous devons notre vie ?! Aurait-on décidé de l’enterré vivant?
Intentionnellement, nous n’avons pas cité de sources à l’appui de nos dires, les faits parlent d’eux-mêmes.
Shiur Video
Rabbi Feuillet hebdomadaire
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