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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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Paracha « Balak »

N° 623 Paracha « Balak » – 14 tamouz 5767 – ב »ה

RAV SHLOMO AVINERR

NOTRE PEUPLE EST POUR LA PUDEUR

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Grâce à Dieu, nous revenons sur notre terre pour l’Eternité. Mais, de grâce, ne commettons plus les fautes qui ont causé notre exil.

Comme on le sait, l’idolâtrie, l’instinct sanguinaire et la transgression des interdits sexuels ont été à l’origine de la destruction du premier Temple (Traité « Yoma 9 verso). Elle déborde largement le cadre de la Thora écrite ; elle inclut aussi le manque de pudeur sous toutes ses formes.

Nos Sages apprennent la relation de cause à effet du verset : « L’Eternel dit encore : « Puisque les filles de Sion sont si arrogantes, s’avançant le cou dressé, lançant des regards provocants, puisqu’elles marchent à pas mesurés et font sonner les clochettes de leurs pieds… » (Is. III, 16, cité par Traité « Yoma » ad op. cit.). De ce verset, on comprend clairement qu’il ne s’agissait pas nécessairement de l’infraction dans son acception formelle mais d’un comportement indécent qu’avaient les jeunes filles de Jérusalem.

« Puisque les filles de Sion sont si arrogantes » – Entendu par-là qu’elles allaient deux par deux, une grande et une petite, la petitesse de celle-ci mettant en valeur la grandeur de celle-là.

« S’avançant le cou dressé » – Avec une attitude hautaine.

« Lançant des regards provocants » – Elles se maquillaient les yeux pour les faire paraître plus grands, comme ceux des petites filles.

« Puisqu’elles marchent à pas mesurés » –A petits pas, les pieds l’un contre l’autre, comme les petites filles, pour se faire remarquer.

 « Et font sonner les clochettes de leurs pieds » – Elles mettaient de la myrrhe et du baume dans leurs chaussures et lorsqu’elles rencontraient des jeunes gens d’Israël, elles frappaient du pied le sol, pulvérisaient (ces parfums) et leur injectaient le venin du mauvais penchant comme le serpent » (ibid.).

Remarquons qu’elles ne portaient pas des vêtements trop courts mais qu’elles faisaient tout pour attirer les regards. Sur cette question, le mauvais penchant est très imaginatif, rusé et besogneux. Il utilise tous les artifices à sa disposition : jupes courtes, manches en deçà du coude, habits provocants, maquillages excessifs, perruques voyantes, chemisettes qui découvrent exagérément le corps, etc. Actuellement, il utilise les habits courts et collants, pas moins indécents (cf. le « Contras Malbouché Nachim » du Rav Benjamin Zilber ; Responsa du « Radbaz », 770).

Cette forme « d’effronterie » (mot dont la racine se rapproche de celle de « découvrir avec ostentation ») est d’autant plus terrible qu’elle porte grandement préjudice à l’âme, pudique par nature.

Heureux celui qui, sachant maîtriser son regard, s’épargne la vue d’abjections et ne leur donne pas prétexte à se dévoiler ; heureuses les filles pudiques qui ne cherchent pas à se faire remarquer ni à attirer l’attention mais qui aspirent à faire la Volonté de l’Eternel et à purifier leur peuple.