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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « ‘Houkat »

N° 622 Paracha « ‘Houkat » – 7 tamouz 5767 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

« NE L’OUBLIE PAS ! »

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

A propos du verset : « Quand le roi cananéen d’Arad, qui habitait le Néguev, entendit que les Israélites voyageaient le long de la route d’Atharim, il les attaqua et en fit quelques-uns prisonniers (Nom. XXI, 1), Rachi explique : « …Le Néguev » – Il s’agissait des descendants d’Amalek (l’ennemi juré d’Israël », comme il est dit : « Amalek habite la région du Néguev » (ibid. XIII, 29). Ils ne parlaient plas leur langue mais le Cananéen. (Le peuple d’) Israël les voyait vêtus en Amalécites mais parlant cananéen. » Les Amalécites avaient pour but d’exterminer –à Dieu ne plaise- le peuple d’Israël en tant que tel, objectif qu’ils ont essayé d’atteindre pour la première fois dès notre sortie d’Egypte, lors de la guerre que dirigea et gagna Josué.

Constamment au cours de notre histoire, nous avons rencontré « l’identité amalécite » : Hamann, à l’époque de Mordékhaï et d’Esther, Hitler, à notre génération, pour ne donner que quelques exemples, et, actuellement, le dirigeant de l’Iran qui déclare à qui veut l’entendre qu’il veut nous exterminer, et s’y prépare concrètement.

En revanche, les cananéens ne cherchaient pas à nous anéantir mais à nous empêcher de conquérir leur pays, comportement à première vue légitime que tout peuple adopterait en pareilles circonstances. Le roi d’Arad parlait bien « cananéen » et s’était mis en guerre pour protéger son pays contre l’envahisseur. Mais en réalité il parlait amalécite, expression de son identité intrinsèque, l’anti Israël, avec toute sa connotation morbide.

Ceci étant – A plus d’un titre, l’actualité rappelle le contexte de la guerre d’Arad. Les Arabes prennent à leur compte les arguments des Cananéens comme quoi ils luttent contre « l’envahisseur’. Hélas, à notre grande honte, ils ont su convaincre une partie de nos dirigeants qui s’imaginent que si nous leur donnons un état de plus nous ne serons plus considérés comme « conquérants » et que, partant, nous obtiendrons la paix. En réalité, ils visent le même objectif « amalécite », anéantir notre Etat.

En faisant quelques soldats prisonniers » (cf. Nom. XXI, 1 et commentateurs) au Liban et dans la bande de Gaza, ils veulent avant tout nous humilier, comme nation et comme simples particuliers, comme jadis le roi d’Arad avec la servante (cf. op. cit. l’unique prisonnière). La question des prisonniers n’est pas d’ordre familial ou individuel mais national puisqu’ils ont été envoyés au combat par la nation tout entière que leur captivité humilie profondément. Nous devons nous débarrasser de l’appellation de « conquérants » que nous donnent nos ennemis, retirer le masque et comprendre que nous devons faire face à des hommes d’une cruauté sans pareille qui pensent réellement à mettre en pratique leurs menaces, à l’instar des antisémites de toujours.

Sans relâche, nous devons mettre en pratique le commandement : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek lors de ta sortie d’Egypte » (Deut. XV, 17) … « Tu effaceras le souvenir d’Amalek de sous les cieux, ne l’oublie pas » (Deut. XXV, 19).

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.


RAV SHLOMO AVINER

NOUS SOMMES TOUS DES HABITANTS DE SDEROT

Si le cœur vous en dit, allez à Sdérot, cela n’a rien de véritablement dangereux. Suivant la loi rabbinique, on peut prendre un petit risque pour pratiquer une « mitsva » (Pit’hé Téchouva » 10, §157, qui rapporte le « Tiféret Israël » sur Traité « Bérakhot » Chapitre I fin), comportement qui prévaut a fortiori pour le commandement de « s’installer en Eretz Israël », pour lequel on doit donner sa vie.

Nos frères sont à Sdérot depuis des années ; ne pourriez-vous pas y demeurer quelques jours ? Nous considérons avec estime et admiration leur détermination à se maintenir sur cette ville frontalière. Un jour, un habitant d’une de ces villes demanda au ‘Hazon Ish s’il ne devait pas aller habiter à l’intérieur du pays ? – « Si ceux qui habitent aux frontières, lui répondit-il, adoptent cette attitude, c’est l’intérieur du pays qui deviendra la frontière. »

Habitants bien-aimés de Sdérot, vous accomplissez vous aussi une « mitsva » si vous désirez quitter momentanément votre ville pour reprendre des forces. Les officiers combattants prennent aussi un peu de repos lorsqu’ils en éprouvent le besoin.

Le peuple d’Israël a bien de quoi se réjouir d’avoir des gens d’un niveau moral si élevé, conscients de leur mission et prêts à l’assumer. L’observation vaut aussi pour ceux qui n’habitent pas cette ville mais qui sont aussi conscients de la leur. Quant à nous, nous attendons du gouvernement qu’il contribue également à exalter le sens moral et qu’il comprenne qu’il faut combattre ces pervers pour les malheurs qu’ils répandent. A l’égard de gens de cette engeance, des bêtes humaines, on ne doit pas se comporter avec clémence et tolérance mais les combattre avec la dernière énergie.
Un député de premier plan dit un jour : « Lorsque les Arabes déposeront les armes, il n’y aura plus de guerre. Mais lorsque Israël déposera les leurs, il n’y aura plus d’Israël ! » (Benjamin Nétaniyahou).

Ensemble, renforçons-nous et vivifions-nous. Au cours de notre histoire, nous avons traversé des épreuves infiniment plus difficiles. Celle-là aussi nous la surmonterons. Un regard rétrospectif sur le dernier siècle de notre histoire dévoile en filigrane que l’Eternel fait revenir à nouveau Son Immanence à Sion (d’après « Amida ») et réalise les promesses qu’Il a faites à Son peuple. Nous connaissons notre objectif, nous nous attachons à le suivre, nous nous renforçons sans cesse davantage et progressons vers notre destination. Nous verrons les jours heureux.