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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Matot »

 

N° 574 Paracha « Matot » – 19 tamouz 5766 – –ב« ה


RAV DOV BIGON


CECI ETANT


« TU LES BROIERAS COMME UN VASE DE POTIER »


(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)


A propos de la guerre contre les Midianites il est dit : Moïse parla au peuple en ces termes : « Détachez des hommes pour la guerre contre Midian, afin d’exercer la revanche de Dieu sur les Midianites » (Deut. XXXI, 3), Rachi explique ainsi l’expression « revanche de Dieu » : se dresser contre Israël équivaut pratiquement à se dresser contre Dieu ; c’est pourquoi il n’est pas écrit « la vengeance d’Israël » (cf. « Séfat ‘Hakhamim » ad loc.).


Dans le même esprit, relativement aux dispositions à prendre pour se mettre en route dans le désert, il est dit : « Lorsque l’Arche partait, Moïse disait : « Lève-toi, O Dieu, et disperse Tes ennemis  » ! (ibid. X, 35). Et Rachi d’expliquer : il s’agit de ceux qui haïssent Israël. Le haïr équivaut pratiquement à haïr Celui qui a dit : « Que le monde soit », comme il est dit : « Voilà Tes ennemis qui relèvent la tête et ceux qui Te haïssent, qui fomentent de mauvais desseins » (Ps. LXXX III, 3).


Cette identification, Moïse et notre peuple la connaissaient bien. D’ailleurs n’est-il pas dit que « le Nom de Dieu se lit sur nous ? » (Cf. Deut. XXVIII, 10).


David proclame la même idée à Goliath lorsqu’il est sur le point de le tuer : « Tu viens à moi avec l’épée, la lance et le javelot. Moi, je viens au Nom de l’Eternel Tsévaot, du Dieu des légions d’Israël que tu insultes » (Sam. I XVII, 45).


Ceci étant – Les guerres d’Israël –depuis celle de l’Indépendance jusqu’à la guerre actuelle- illustrent aussi le parallélisme si souvent repris par David : « Pourquoi les peuples se démènent-ils et les nations agitent-telles de vains projets ? Les rois de la terre se soulèvent, les princes se liguent ensemble contre l’Eternel et Son oint. » (Ps. II, 1-2). Mais le jour est proche où se réalisera la promesse divine : « Tu les briseras avec un sceptre de fer, Tu les broieras comme un vase de potier » (ibid. ibid. 9). Alors tous les habitants de la terre reconnaîtront et comprendront que l’Eternel, Dieu d’Israël, est Roi, et que « Sa Royauté domine toute chose » (Ps. CIII, 19 ; inspiré du « Moussaf » de « Rosh Hachana).


Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.






RAV SHLOMO AVINER


CONDUISEZ PRUDEMMENT


En Israël, la route fait plus de cinq cents victimes par an, bien plus que le terrorisme. Si vous ne conduisez pas prudemment, à votre manière vous l’êtes aussi.


Suivant l’éminent Rabbin Weiss, vous avez le statut de « rodef » (qui pourchasse les Juifs et qui, comme tel, peut être tué par quiconque sans jugement) (« Min’hat Its’hac » 5, §148). N’ayez crainte, on ne vous tuera pas. En revanche, vous risquez d’attenter à la vie d’autrui, à la vôtre, ou d’être sérieusement blessé, je vous épargne la macabre description des blessures résultant des accidents de la route.


La loi physique est bien connue. Dans un choc –où le corps est projeté en avant ou en arrière- la relation entre la masse et la vitesse est exponentielle. Par conséquent, respectez la limitation de vitesse, elle a été sagement calculée d’après des critères internationaux. Devrais-je vous rappeler les règles élémentaires du bon conducteur ?


Ne vous croyez pas plus malin que les autres.


Ne franchissez pas la ligne blanche.


Ne doublez que si la route est libre sur une longue distance.


Ne soyez pas trop prêt du véhicule qui est devant vous. Prenez en compte qu’il peut freiner brusquement sans vous laisser le temps de réagir.


N’oubliez pas que, d’après la loi, vous devez avoir le contrôle de votre véhicule quelle que soit la vitesse où vous voyagez.


Ne conduisez pas renversé en arrière comme si vous étiez sur une chaise longue à la plage, c’est extrêmement dangereux.


Ne conduisez pas en état d’ivresse, car l’alcool allonge le temps de réaction ; or chaque fraction de seconde peut être fatale. A titre d’exemple, à 72 km à l’heure, vous parcourez 20 mètres par seconde, 2 par 10ème de seconde, ce qui a des incidences sur la manière de vous asseoir au volant et la distance à garder vis-à-vis du véhicule qui est devant vous.


Mettre la ceinture de sécurité répond à un impératif de la Thora, pour le conducteur comme pour les passagers, quelles que soient la vitesse et la longueur du voyage. 70% des blessures auraient pu être évitées par le port de la ceinture ; 100% en voyageant à moins de 50 km à l’heure.


N’asseyez pas les enfants sur le siège de devant. Vous devez asseoir les bébés sur des chaises appropriées. Là encore, je vous dispense de la description d’un bébé suite à un accident.


Le Rav Kook faisait remarquer : si le « Sanhédrin » (l’instance judiciaire la plus élevée jugeant suivant la Thora) existait, il interdirait l’utilisation des véhicules motorisés, sauf ceux des services publics indispensables, la vie ayant la priorité sur la qualité de vie (« Likouté Haraiya » 2, §42). Signalons en passant que les « moyens de locomotion à deux roues » sont bien plus dangereux et qu’ils nécessitent le port du casque.


« Passer à l’orange » ou changer constamment de file sont des causes d’accidents non négligeables, tout comme la fatigue qui invite au sommeil, avec ses conséquences tragiques, surtout sur les autoroutes monotones.

Rappelons ici quelques règles importantes – –


  1. Le manque de sommeil : il allonge le temps de réaction. Il faut donc faire des haltes.

  2. La chaleur : elle a une influence négative. Il faut donc ouvrir les fenêtres.

  3. La conduite monotone : il faut la rompre en changeant de pistes, en écoutant la radio, en discutant, en s’arrêtant de temps en temps pour se restaurer.

  4. La réverbération : elle fatigue le système nerveux. Il faut donc porter des lunettes de soleil.

  5. « Avoir le ventre plein » : cela suscite lourdeur et manque de concentration. Aussi, avant de prendre le volant, se contentera-t-on d’un repas léger.

  6. Avoir faim et soif : cela entraîne également un manque de concentration et des vertiges. On devra donc prendre les dispositions nécessaires, avant et pendant le voyage.

  7. Certaines heures sont particulièrement propices aux accidents : d’une heure à cinq heures du matin, car, généralement, on est habitué à dormir à ce moment-là. De deux heures à cinq heures de l’après-midi, on a tendance à s’assoupir sous l’influence de « l’horloge biologique ». Vingt minutes avant la Prière de « Min’ha ». Si vous arrivez en retard, ce ne sera pas tragique.


Mentionnons en passant que l’autostoppeur est aussi un « passager ». Dès qu’il prend conscience que le conducteur est imprudent et que le premier obstacle risque d’être fatal, il ne se mettra pas à lire les Psaumes et à prier pour arriver sain et sauf à bon port mais demandera poliment de descendre.


Grâce à Dieu, il y a aussi d’excellents conducteurs qui respectent le code de la route. Quel plaisir de voyager avec eux ! Pourquoi ne seriez-vous pas un des leurs ?