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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « ‘Hukat »

 

N° 571 Paracha « ‘Hukat » – 5 tamouz 5766 – ב«  »ה


RAV DOV BIGON


CECI ETANT


DE LA NECESSITE D’UNE GUERRE

SANS MERCI CONTRE NOS ENNEMIS


(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)


Par deux fois Amalek (l’ennemi juré d’Israël, descendant d’Esaü) nous a fait la guerre dans le désert, à Réphidim et à Arad.


A Réphidim : « Amalek survint et attaqua Israël à Réphidim » (Ex. XVII, 8), lieu où Israël « s’est relâché » (« Réphidim » renvoyant à cette idée).


A Arad : Immédiatement après la mort d’Aaron et la disparition des « Nuées de la Gloire » (qui dissimulaient et protégeaient notre peuple). Nos ennemis interprétèrent cette absence comme une expression de faiblesse. « Quand le roi cananéen d’Arad, qui habitait le Néguev, entendit que les Israélites voyageaient le long de la route d’Atharim, il les attaqua » (Nom. XX, 1). Cette fois, les Amalécites avaient pris l’apparence des Cananéens, s’étant mis à parler leur langue (cf. Rachi ad loc.).


Les Cananéens se battaient contre notre peuple parce que ce dernier venait conquérir la terre qui, alors, était en leur possession. En revanche, les Amalécites nous faisaient la guerre uniquement parce qu’ils nous haïssaient, dans l’espoir de nous exterminer, comme Hamann et Hitler. Lors de la Guerre d’Arad, ils s’emparèrent d’une servante, atteignant, par-là, leur objectif, montrer qu’on peut porter préjudice au peuple juif et que celui-ci n’est guère différent des autres. C’est pourquoi il réagit avec la dernière énergie et infligea aux Amalécites une cinglante défaite. « Les Israélites firent un vœu à Dieu et dirent : « Si Tu livres ce peuple en notre main, nous rendrons leurs villes taboues » (« ‘horma » : mot qui, en Hébreu, renvoie à l’idée d’extermination complète). Dieu écouta la voix d’Israël et lui livra les Cananéens. [Les Israélites] les déclarèrent tabous, eux et leurs villes »; (Nom. XXI, 2-3).


Ceci étant – Depuis plus de cent vingt ans, les Arabes nous font la guerre dans le but d’anéantir l’état d’Israël. Certes, comme les Cananéens de jadis, ils prétextent que nous avons conquis leur terre. En réalité, c’est la haine des Juifs qui les inspire, tout comme les Amalécites, eux qui hurlent à qui veut l’entendre : « Atba’h el Yahoud » (« égorgez les Juifs »). Partant, ils essaient de nous assassiner sans faire de différence entre soldats et civils, hommes et femmes, enfants et vieillards, tant ils sont aveuglés par la haine, sachant qu’attenter à un Juif c’est attenter à l’ensemble de notre peuple.


Le gouvernement et l’armée doivent s’inspirer de la Guerre d’Arad. A l’époque –comme mentionné plus haut- notre peuple avait livré une guerre sans merci parce qu’une simple servante avait été faite prisonnière. Aujourd’hui aussi nous devons livrer une guerre sans merci à nos ennemis lorsqu’ils attentent à la vie d’un d’entre nous ; a fortiori lorsqu’ils proclament ouvertement qu’ils visent à exterminer Israël.


La paix tant espérée ne viendra que lorsque nous serons forts et déterminés, comme il est dit : « L’Eternel donnera la force à Son peuple et le bénira par la paix (Ps. XXIX, 29) ».


Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.

RAV SHLOMO AVINER


« NE LUI AVEZ-VOUS PAS ENCORE TROUVE UN FIANCE ?


Réussir une proposition de mariage est bien difficile. Vous devez tout faire pour lui trouver un fiancé puisque vous faites de bonnes actions. N’aimez-vous pas votre prochain comme vous-mêmes ? Imaginez-vous ce qu’elle endure ? Avoir plus de trente ans et se sentir seule ?! Elle implore la Miséricorde divine mais que penser de la vôtre. Elle voudrait tellement se marier, fonder un foyer, avoir des enfants !


Vous qui, grâce à Dieu, êtes marié, pensez aussi aux autres. Les bonnes idées ne suffisent pas, c’est d’une aide concrète dont elle a besoin. Elle est responsable de cette situation, estimerez-vous peut-être, car elle manque d’initiative et qu’elle est trop exigeante ? Peu importe les raisons. Dans ce présent propos, c’est de vous qu’il s’agit. L’amour dû à son prochain doit vous inciter à l’aider.


Vous devez lui proposer un parti qui lui convient, sinon, vous la frustrez davantage encore. Là non plus, ne faites pas à autrui ce que vous n’auriez pas voulu qu’on vous fît.


Lorsque vous avez trouvé le parti qui semble lui convenir, vous commencez à peine votre besogne car le plus difficile reste à faire, la suivre et la conseiller. Nos Sages ne répètent-ils pas constamment que, pour Dieu, créer un couple est aussi difficile que ceindre la Mer Rouge (lors de la Sortie d’Egypte) ?


La jeune fille doit savoir limiter ses exigences et apprendre à se comporter avec l’autre. En général, les deux partenaires sont de bonne volonté mais ils ne comprennent pas toujours le sens du mariage. Vous –qui êtes marié- mettez votre expérience à contribution pour leur enseigner que le conjoint de ses rêves n’existe pas, qu’il n’est pas un ange, que s’il en était un, il ne se marierait pas avec un simple mortel comme eux et que, tout compte fait, le parti proposé est tout à fait convenable. Rappelez-leur également que « le mieux est l’ennemi du bien » et que, comme le disait le Juste du « ‘Hovot Halévavot », « Prendre ses précautions consiste à ne pas les prendre exagérément ».


Lors du choix d’un parti, on doit faire la différence entre ce qui est important et ce qui ne l’est pas. Avoir bon cœur, de bonnes qualités morales, de la droiture, être empli de Thora et de Crainte à l’égard de l’Eternel, être patient, affable et aimé d’autrui, voilà l’important. Répondre aux canons de la beauté grecque, avoir telle apparence extérieure, boiter un peu, ne pas avoir tout à fait le même âge, être revenu récemment au Judaïsme, ne pas être de noble ascendance, tout cela n’est pas important. Ruth, la Moabite (d’origine non Juive) était l’aïeule du roi David. Ne tombons pas dans la haine gratuite.


Se marier avec un religieux –et non pas avec un non religieux qui a de bonnes qualités morales- est aussi important, car on doit s’attacher à Dieu, et donc aux Sages qui Le représentent ici-bas, ou, tout au moins s’attacher à des personnes bonnes et emplies de la Crainte de Dieu (d’après Maïmonide « Hilkhot Déot 6, §1). Cette exigence est de la première importance pour l’éducation des enfants qui ont besoin de ressentir l’ardeur religieuse chez leurs parents. En revanche, l’appartenance à des courants spirituels différents est sans importance réelle même s’ils peuvent apprécier différemment telle situation (se marier avec une personne divorcée, par exemple, ce qui, cependant, demande des éclaircissements.)


Veuillez m’excuser, très honoré agent matrimonial bénévole, de vous infliger ces détails mais les ignorer est un peu comme semer et délaisser la récolte qui finit par disparaître ; c’est encourir le risque de devoir rompre les fiançailles.


Aussi, vous devez expliquer qu’il faut du temps avant de récolter, et que les jeunes gens et les jeunes filles sont différents. En outre, vous devez expliquer au jeune homme qu’il doit se rendre au rendez-vous, s’efforcer de rencontrer la jeune fille près de chez elle, de ne pas la laisser seule la nuit mais la raccompagner jusqu’à son domicile, enfin, se montrer sensible et gentleman,

considérations qui valent aussi après le mariage. Et s’il veut « arrêter », qu’il le fasse avec respect et tact.


Assurément, agent matrimonial amateur, ils doivent vous remercier. Vous ne demandez pas d’argent mais vous méritez bien un remerciement. Dans un article, « אנא שלם השדכנים« , «  »VEUILLEZ RETRIBUER CELUI QUI A FAIT LA PROPOSITION DE MARIAGE », qu’il le demande ou qui ne le demande pas car, pour vous, il a dépensé beaucoup d’argent pour les coups de téléphones, le temps et les efforts qu’il vous a consacrés. Donnez-lui 200 ou 300 shekels pour les dépenses courantes. Et s’il a réussi votre mariage, 1 000 dollars entre les deux. Lorsque c’est un ami ou un proche qui a fait la proposition, il refusera certainement d’être dédommagé. Néanmoins, vous devez le remercier et le laisser sur une bonne impression, tout cela sera pour vous objet de bénédiction toute votre vie durant.


Parfois, ils ne savent pas se décider, ont peur d’assumer leurs responsabilités et d’être tenus par des liens qui les obligent, comme ceux du mariage. Pour résoudre ce vrai problème, vous devez leur apporter un soutien psychologique intense et savoir qu’en général il n’est pas de votre ressort mais de celui d’une personne qualifiée. Souvent, la peur du mariage a pour origine des relations défectueuses chez les parents ou chez les frères. Souvent aussi, certaines jeunes filles ont du mal à se décider par suite de sévices subis par d’autres hommes, ceci est du domaine de la psychologue.


Enfin –et c’est peut-être le plus important-, apprenez au jeune homme à exprimer ses sentiments, sans les brider ni les exacerber, mais simplement, avec naturel et sobriété, ce qui facilitera les rencontres.