N° 566 Paracha « Bémidbar » – 29 yar 5766 – ב »ה

L’article du Rav Bigon ne nous est pas parvenu à temps. Veuillez nous en excuser)

RAV SHLOMO AVINER

« TOUT LE MONDE MONTE A JERUSALEM »

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Dans un couple, celui qui veut s’installer à Jérusalem emporte la décision car « tout le monde monte à Jérusalem » (Traité « Yavamot » 110 b) car elle est au-dessus de tout. Par-là, nous ne voulons pas dire que la ville sainte doit rester dans je ne sais quel « splendide isolement » mais qu’elle est la quintessence d’Eretz Israël.

En fait, une question s’impose. S’installer en Terre d’Israël est un commandement de la Thora. Mais s’installer à Jérusalem ? Ce commandement n’existe pas ou, plutôt, existe d’autant plus pour elle, e par sa vocation toute particulière.

Dans cet esprit, en chantre de l’Eternel, le Psalmiste disait : « L’Eternel aime les portes de Sion mieux que toutes les demeures de Jacob » (Ps. LXXXVII, 2). Le témoignage de Dieu vaut pour la ville tout entière, y compris pour la « nouvelle », « la « vieille Ville », à l’intérieur des murailles, étant bien entendu l’essentiel.

On doit saisir le commandement de « s’installer en Eretz Israël » sous une triple perspective.

a)Venir s’y installer.
b)S’y installer, à proprement parler, entendu par-là « ne pas la laisser à l’abandon ».
c)Exercer sur elle notre domination effective, la conquérir et la libérer, « ne l’abandonner à aucune nation » (« Mitsva Assé » 4, appendice à Maïmonide, « Séfer Hamitsvot »).

Grâce à Dieu, nous l’avons reconquise. A présent, il faut conserver les acquis et ce, par « l’implantation ». Comme l’enseignent nos Sages (sur Nom. » XXXIII, 53), le commandement de s’installer sur la terre forme un tout indissociable : la conquérir, s’y installer et la posséder en héritage perpétuel (cf. Rachi ad loc.), considérations qui valent pour la ville sainte comme pour l’ensemble de notre pays.
Actuellement, cela ne se pratique pas facilement, surtout à Jérusalem. Comme on se plaît à le dire, la construction d’une maison à Jérusalem, est aussi difficile que la création d’un point de peuplement dans le reste du pays. Par essence, les problèmes inhérents au « cœur » (Jérusalem) sont toujours plus complexes que ceux du reste de l’organisme. Y créer de nouvelles usines est très important ; créer des institutions de Thora au voisinage du Temple et consolider les barres de la Ville sainte (inspiré de Ps. CXXVII, 13) l’est bien plus encore, pour qu’elle soit véritablement « unie dans une harmonieuse unité » (CXXII, 3), « unité » entre la « Jérusalem céleste » et « terrestre ».

Puisons des forces pour les insuffler à la Ville sainte et au reste de notre pays.