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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Térouma »

N° 554 Paracha « Térouma » – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

LE BON EST UN COROLLAIRE DE L’ETERNITE


(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Rachi explique ainsi le verset : « Prenez pour moi une offrande de toute personne encouragée par son coeur à donner » (Ex. XXV, 2) : « Encouragée par son coeur à donner » renvoie à l’idée de bonne volonté ».

Le Tabernacle a été construit par des dons, expressions de la bonne volonté, valeur qui, au niveau divin de son émanation, fonde l’Étant dans sa totalité, noyau d’où s’épanouit toute chose (d’après Rav Kook, « Orot Hakodesh » Partie IV, 44). En outre, le grand Maître explique en substance que la bonne volonté est l’âme de la « Knesset Israël » (le noumène, l’Idée céleste au niveau ontologique, du peuple d’Israël), désir de faire le bien sans limites, « héritage inaliénable de la « Knesset Israël », Bien qui est « le secret de la Délivrance qui aura lieu nécessairement. Le Bien est un corollaire de l’Éternité (cf. « Orot 139).

Le Tabernacle a précisément pour but de dévoiler ici-bas la bonne Volonté divine, médiatisée par la « Knesset Israël ». « Toute personne encouragée par son cœur à donner » une offrande ou le demi sicle (cf. Ex. XXX, 13) est l’expression matérialisée de cette valeur transcendante.

Ceci étant – Ainsi, le Tabernacle et le Temple (sous leurs différentes modalités) dévoilent l’Immanence Divine, c’est-à-dire le Bien divin au niveau terrestre, Bien que nous incarnons, les Justes, en particulier, comme il est dit : « N’est (essentiellement qualifié de) « bon » que le Juste comme il est dit : « Annoncez au Juste qu’il est « bon » (Traité « ‘Haguiga 12 sur Is. III, 10).

Le « Bon » en question, c’est par l’étude de la Thora et la pratique des Mitsvot qu’on le dévoile car la Thora est aussi dite « bonne » : « Car Je vous donne de bonnes leçons, n’abandonnez pas Ma Thora » (Traité « Bérakhot » 5 sur prov. IV, 2), surtout lorsqu’elle est étudiée en Eretz Israël, comme l’enseignent nos Sages.

Notre peuple a bien de quoi se réjouir, lui qui est dit « bon », qui habite une terre « bonne » et qui étudie la Thora, « bonne », qualificatif désignant, a fortiori, l’union de ces trois entités, expression du Bien Divin et principe de la Délivrance.

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.



RAV CHLOMO AVINER

MOI, JE DONNE MA VIE POUR ERETZ ISRAEL


Eretz Israël est l’une des trois valeurs qui s’acquiert par des souffrances. Pour moi, c’est une évidence qui m’oblige jusqu’au plus profond de mon être, jusqu’au sacrifice de ma vie.

Je ne suis pas un grand Juste, je pratique les mitsvot avec un zèle mitigé, en dilettante, presque, sauf une, sur laquelle je suis intraitable.

Certains se vouent jour et nuit à la Thora, je me garderais bien de les mépriser, mais je ne suis pas des leurs. Par contre, je sacrifie ma vie pour Eretz Israël. A mon sens, elle n’est pas moins importante que notre peuple. En donnant ma vie pour elle, c’est à lui que je fais du bien. Comment ne le comprend-on pas ?!

Oui, l’amour dû à Israël m’emplit totalement, manière, lui aussi, de sanctifier le Nom Divin. Inversement, en brader une partie, c’est Le profaner. Durant deux mille ans d’exil, est-ce cela qu’on espérait ?!

Je ne suis pas un grand Juste, je le répète, mais je donne ma vie pour mon pays même si, ces derniers temps, j’ai bien du fil à retordre avec une armée que je plaçais si haut ! Mais elle expulse des Juifs, faisant d’eux des réfugiés sans travail ! Je n’ose pas parler des policiers qui se sont conduits avec la plus grande cruauté ?! Néanmoins, sans relâche, les policiers et les soldats veillent sur nous, souvent au prix de leur vie. Assurément, on fait montre d’ingratitude lorsqu’on affuble notre armée du titre « d’armée d’expulsion ».

Alors, de gauche et de droite, on me calomnie, me blesse et me qualifie des pires superlatifs. Mais je m’en moque, je sais que j’ai raison, que je suis sur la bonne voie et que je suis les traces de mes Maîtres, ceux de maintenant et ceux de jadis, d’Abraham et de Moïse, nos ancêtres.

Oui, je suis fier, non pas de moi –car bien d’autres me ressemblent- mais fier d’appartenir à cette grande génération digne de tous les éloges.

Dans la rue, c’est par l’uniforme qu’on identifie ceux qui donnent leur vie pour notre pays. « L’habit ne fait pas le moine », je le sais. Mais l’uniforme, c’est autre chose. Moi, je suis soldat, de l’Eternel et de Ses Armées, soldat de « l’Armée de Défense d’Israël », qui lutte contre trois cents millions d’ennemis à l’extérieur et trois millions à l’intérieur. C’est pourquoi je n’ai d’autre choix que d’être le meilleur.

Oui, je suis « combattant », comme l’indique la carte que j’ai dans la poche et, envers et contre tous, je continue, en serrant les dents, car l’armée, c’est nous.

Derrière l’uniforme se cache un soldat qui voue sa vie à combattre toujours mieux, pour notre peuple et pour notre pays.