N° 502 Paracha « Vaiyakhèl » – 24 adar 5765 – ב »ה RAV DOV BIGON CECI ETANT DE NE PAS NOMMER AUX AFFAIRES PUBLIQUES UN PREPOSE INTERESSE Traduit et adapté par Maïmon Retbi (portable:054 5913772) Nos Sages décrivent comment et pourquoi Bétsalèl a été choisi pour édifier le Tabernacle : « Moïse », lui demanda l’Eternel, « Bétsalèl te semble-t-il convenir pour construire le Tabernacle (occupation publique par excellence) ? » – « Maître du monde », lui répondit-il », s’il Te convient, a fortiori ne me conviendrait-il pas ?! » – « Malgré tout » , lui répondit-Il, va en parler au peuple ». « Bétsalèl », lui demanda-t-il, « vous convient-il ? » – « S’il convient à l’Eternel et à toi », lui répondit-il, « a fortiori ne nous conviendrait-il pas ?! » (Traité « Bérakhot » 55). De ce passage, le Rav Kook a enseigné les qualités d’un préposé aux affaires publiques digne de ce nom. a) Il doit être désintéressé, b) être sage, c) être aimé du public. Seul un sage comme Moïse peut savoir si son interlocuteur possède également cette qualité, c’est pourquoi l’Eternel lui a posé cette question. Mais le préposé authentique doit être aussi « désintéressé », c’est-à-dire considérer le bien public et non pas ses intérêts particuliers, « Celui qui scrute les consciences » étant le Seul à le savoir vraiment. Enfin, ce responsable doit être aimé du public. C’est pourquoi Moïse est allé le consulter. Mais s’il est sage, populaire mais qu’il agit par calculs personnels, il risque de mener son peuple à la catastrophe (d’après Rav Kook, « Aïn Aiya »). Ceci étant – Lorsqu’on réfléchit sur les desseins d’Arik Sharon, imposer le plan de « séparation » qui écartèle notre Terre comme notre cœur, on se pose la question de l’existence de sa sagesse, et l’on répond par l’affirmative ce qu’il a éminemment prouvé par ses qualités de stratège. Sa popularité est évidente, à en croire les élections qu’il a emportées haut la main. Quant à son désintéressement, Seul l’Eternel peut en témoigner véritablement. Mais nous, simples mortels, nous présumons que non et que ses décisions obéissent à des considérations d’ordre personnel et familial. C’est pourquoi nous estimons qu’il risque d’entraîner une catastrophe nationale et que nous lui demandons de blanchir son nom et celui de sa famille avant qu’il ne mette à exécution la décision qui, de son propre aveu, est la plus difficile de sa vie et, d’après bien des Sages de notre peuple, la pire de toutes et la plus dangereuse. C’est de gens comme lui que « nos Maîtres de la Baraïta » (enseignements un peu antérieurs à l’époque talmudique) ont enseigné : sur trois (catégories de personnes) l’Eternel verse chaque jour des larmes… (l’un d’eux étant) le dirigeant qui s’enorgueillit de sa fonction publique » (cité par Traité de la « Guémara » « ‘Haguiga », 5 b). RAV SHLOMO AVINER DE L’IMPORTANCE POUR LE COUPLE DE SE PARLER Si les conjoints n’échangent pas d’idées, il y a fort à parier qu’un des deux finira par flancher. Les crises n’ont pas pour origine les profondes divergences d’opinions. On peut très bien penser, vouloir ou sentir différemment ; l’important est de savoir comment discuter. Ce qui détermine l’avenir d’un couple ce ne sont pas les controverses mais la manière de les aborder, ce qui est vrai pour toute discussion, politique ou autre. Le docteur James Mary de l’Université de Washington et son équipe ont découvert une formule mathématique qui permet de prévoir le taux de réussite des mariages. Après avoir suivi sept cents couples pendant treize ans, ils sont arrivés à une précision de plus de 90%, estimation tout à fait remarquable en matière de psychologie. Pendant un quart d’heure, par vidéo scope, ils observent un couple qui discute puis lui donnent un cœfficient de réussite. Ainsi, on peut avoir des divergences d’opinions, fréquentes et même accusées, pourvu que les cœurs et les sentiments restent à l’unisson. On doit se méfier des jeux de physionomie et réfléchir à deux fois avant de leur donner libre cours. La différence entre un sourire authentique et un rictus, un trait d’humour et d’ironie, n’est pas toujours évidente. Vos remarques sont-elles toujours nécessaires ? Les propos de votre conjoint vous plaisent-ils ou vous pèsent-ils ? Avant de prendre la parole ou de répondre, on doit toujours avoir à l’esprit comment l’autre réagira. Au départ, assurément, on sera artificiel, mais mieux vaut l’être et heureux que « nature » et malheureux, voir à travers des lunettes plutôt que par des yeux de myope. D’ailleurs, avec le temps, ce comportement deviendra naturel. Et comme « les cœurs suivent les actes », la personnalité ira en s’affinant. Apprenez à respecter les rêves de votre conjoint ce qui, avec le temps, vous emplira d’une lumière intérieure. La critique est bonne et même souhaitable, mais il y a manière et manière de la faire. A l’égard de votre mari, évitez les tournures négatives comme : « Tu ne me consacres pas assez de temps » ; Adoptez plutôt un style positif : « Sans toi, je me sens seule, j’aimerais tellement que tu me consacres plus de temps ». En vous comportant de la sorte, vous serez heureux, mais n’oubliez pas d’en remercier constamment l’Eternel car « (pour Lui, pour ainsi dire) former un couple est plus difficile que la Traversée de la Mer rouge » (Traité « Sotta » 2 a), ce dont on doit aussi Lui savoir gré.
Shiur Video
Rabbi Feuillet hebdomadaire
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