Shiur Video

Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – Paracha « Bé’houkotaï

N° 668 Paracha « Bé’houkotaï – 19 yar 6768 – ב »ה

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

RABBI SHIMON BAR-YO’HAI,
UN AMANT DE NOTRE PEUPLE,
DE NOTRE TERRE ET DE NOTRE THORA

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Les feux de camp qu’on allume par dizaines de milliers en Israël et en Diaspora évoquent les chandelles qui rappellent le souvenir de l’âme, noble, de Rabbi Shimon Bar-Yo’haï, reprise par Dieu à « Lag Ba’omer » (au trente-troisième jour de la supputation de l’Omer).

Dans toute l’histoire de notre peuple, aucune autre personnalité n’a eu le privilège d’avoir été ainsi honorée par toutes les couches de la population, par-delà les options personnelles et les origines. Nos Patriarches, Moïse, Aaron, le roi David, les sages les plus éminents de la Nation n’ont pas été célébrés au jour anniversaire de leur mort par une « Hiloula » (festivités en l’honneur du jour anniversaire de la mort d’un grand Juste) avec un tel faste.

A ces expressions d’honneur et de considération, il y a plusieurs raisons : parce qu’il est l’auteur du « Zohar » (le « Livre de la Splendeur ») qui illumine l’âme de ceux qui étudient la Cabbale comme celle de notre peuple et parce que, précisément, c’est à lui que s’est dévoilée cette Sagesse sublime.

Lorsqu’on réfléchit sur l’histoire du grand Maître, on s’aperçoit qu’il avait un dévouement sans bornes pour le peuple, la Thora et la terre d’Israël, comme le rapporte, entre autres, un témoignage de nos Sages. Un jour, Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi et Rabbi Shimon Bar-Yo’haï étaient réunis en compagnie d’un certain Yéhouda Ben-Guérim. Rabbi Yéhouda prit la parole et dit : « Que les œuvres de cette nation (Rome) sont plaisantes ! Elle a construit des voies publiques, des ponts et des thermes. » Rabbi Yossi garda le silence. « Ils n’ont fait tout cela, répondit Rabbi Shimon, que pour leur intérêt personnel. Ils ont construit des voies publiques pour y installer des prostituées ; des thermes, pour se livrer aux délices ; des ponts, pour y percevoir des droits de passage. Yéhouda Ben-Guérim ébruita la discution qui arriva aux oreilles des Romains » (Traité « Shabbat » page 33 b). La suite est bien connue. Pourchassé, Rabbi Shimon dut se cacher dans une caverne avec son fils durant douze ans. Il n’avait pas voulu se montrer complaisant envers les Romains ni composer avec le fait qu’ils dominaient le pays, poussé par une foi et un amour immense pour notre peuple, notre Thora et notre terre. C’est pourquoi il a eu le privilège de dévoiler la Cabbale.

Ceci étant – De nos jours, les héritiers spirituels de Rabbi Shimon et de son Maître, Rabbi Akiva, sont ceux qui aiment le peuple, la Thora et la terre d’Israël d’un amour authentique, prêts à honorer jusqu’au don de soi Israël et l’Eternel que dévoile la renaissance nationale.

Ainsi, parmi les Cabbalistes les plus éminents, il y a toujours eu des amants d’Israël pour s’installer ici : Nahmanide, le Ari, Rabbi Moshé ‘Haïm Luzzato, les disciples du « Baal Shem Tov » et du « Gaon de Vilna » etc. ; à notre époque, le Rav Kook, auteur des « Orot » (« Lumières », titre générique d’un grand nombre de ses livres ; à mettre en relation avec le sens du mot « Zohar ») et les disciples qui l’ont suivi, voués, eux aussi, au repeuplement de notre pays et à la « Thora d’Eretz-Israël » (qualitativement différente de celle de la Diaspora). Ainsi, ils en diffusent la lumière, toute d’amour et de foi, en continuateurs spirituels de Rabbi Shimon.

Nous avons bien de quoi nous réjouir d’appartenir à cette génération qui, au niveau collectif, se recueille et refait son unité autour de ces feux de camp qui exaltent le souvenir de cet amant sublime d’Israël.

Dans l’attente de la Délivrance pleine et entière.
RAV SHLOMO AVINER

YONATHAN POLLARD, UN HOMME QUI EN SAIT TROP

(Première partie)

Qui pourrait m’expliquer pourquoi Yonathan Pollard est détenu en prison depuis un temps qui dépasse l’entendement ? Pourquoi des espions bien plus dangereux que lui ont-ils été libérés depuis longtemps ? Pourquoi se comporte-t-on de la sorte envers un « Etat ami » ? Pourquoi a-t-on accusé à tort cet homme d’avoir transmis à Israël la liste des agents secrets qui travaillaient en U.R.S.S et dont quarante d’entre eux furent assassinés alors que plus tard les deux dénonciateurs furent découverts et avouèrent leur acte ? La liste en question se trouvait dans un coffre fort et, pour y avoir accès, il fallait non seulement connaître le code secret, mais encore détourner la surveillance d’agents de sécurité pour consulter les documents qui s’y trouvaient. Pollard n’avait donc aucune « possibilité » d’accéder à ces documents (d’après « Lovtus »).

Puis on l’accusa d’avoir transmis à l’U.R.S.S. le « livre des ondes courtes » (ibid.), accusation qui fut d’ailleurs immédiatement démentie, et qui n’avait pas une réelle importance.

On l’accusa aussi d’avoir transmis des informations secrètes à l’armée pakistanaise. Pourquoi s’est-on acharné contre lui plus que contre tout autre espion ?

La réponse est simple. On aurait préféré qu’il ne fût plus de ce monde ; c’est pourquoi, d’amblée, on a tout fait psychologiquement pour qu’il se suicide ; mais, semble-t-il, il a une endurance qui tient du prodige et qui ne s’explique que par sa foi inébranlable. Il en sait trop sur de nombreuses personnalités hauts placées et sur trop de secrets compromettants. A titre d’exemples :

1.Désireux de chasser l’U.R.S.S. du Pakistan, les Etats-Unis mirent sur pied une armée terroriste islamique financée et équipée par ses soins, l’Arabie Saoudite servant d’intermédiaire. Le résultat recherché fut atteint mais l’Arabie Saoudite continua de financer le « monstre » qu’avaient conçu les Etats-Unis. Finalement, elle se retourna contre Israël. Dirigée par Ben-Laden, elle détruisit les deux célèbres Tours Jumelles » par une action terroriste spectaculaire. Bien avant l’événement tragique, Pollard avait mis en garde de nombreux hauts responsable du gouvernement américain du danger d’une telle armée. Si la vérité éclatait au grand jour, ils auraient des comptes à rendre. N’y a-t-il pas meilleure raison pour continuer à séquestrer un témoin gênant (d’après ibid.) ?

2.Par voie maritime, l’U.R.S.S faisait parvenir des armes à presque toutes les organisations terroristes du Moyen-Orient. Pollard savait que les Services Secrets Américains avait reçu l’ordre signé par le président d’en informer Israël mais ils n’y obéirent pas. Pollard le remplit donc à leur place, témoignage qui serait passablement embarrassant pour les Services Secrets Américains (d’après ibid.).

3.En 1984, Pollard s’aperçut qu’une escadre faisait constamment l’aller-retour entre les ports du Yémen où se trouvait la base principale de l’O.L.P. et ceux de la Grèce. Pollard en informa Israël qui transmit l’information à la Grèce. Elle saisit le contenu d’un bateau, des armes destinées à l’organisation terroriste. Le vice-président des Etats-Unis en personne –et non pas l’O.L.P.- avait donné l’ordre de financer la cargaison et son transport pour garantir la vie des Américains détenus en otages au Liban.