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Rabbi Feuillet hebdomadaire
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F – « Paracha « Shémini N° 661

N° 661 « Paracha « Shémini – 22 adar B 5768

RAV DOV BIGON

CECI ETANT

LA GLOIRE DE L’ETERNEL SE DEVOILERA SUR VOUS

(Traduit et adapté par Maïmon Retbi)

Le huitième et dernier jour de l’inauguration du Tabernacle eut lieu à la néoménie de nissan, jour qu’honorèrent « dix couronnes ».

a)Il marquait le « premier jour de l’acte du commencement (du monde) », un « Shabbat ».

b)Ce fut le jour où les chefs des tribus commencèrent à apporter leur offrande en l’honneur de ce grand événement.

c) Le jour où, pour la première fois, la « shékhina » (« L’Immanence Divine », le dévoilement le plus matérialisé de Dieu) habita Israël, comme il est dit : « Ils me feront un sanctuaire et Je résiderai au milieu d’eux » (Ex. XXV, 8).

d) A partir de ce jour, il fut interdit d’offrir des sacrifices sur des autels, à l’exception du Tabernacle et, plus tard, du Temple.

e) Le premier jour où la « prêtrise » fut confiée à Aaron et à ses descendants. Jusque là, elle était le privilège des premiers-nés.

f) Le jour où, pour la première fois, les « Cohanim » firent la bénédiction qui portent leur nom.

g) Le jour où, pour la première fois, on apporta le « sacrifice perpétuel ».

h) Le premier mois de l’année (au niveau de la Thora, l’année commence à « nissan » et non pas à « tishré »).

i) Le jour où, pour la première fois, on a mangé des « Kodashim » (sacrifices et offrandes, consacrés ») à l’intérieur du Tabernacle.

j) Pour la première fois, le « Feu céleste » se dévoila : « Un feu jaillit de devant Dieu et consuma, sur l’autel, l’holocauste et les morceaux de choix » (Lev. IX 24).

C’était maintenant l’instant paroxysmal où l’Immanence divine tant espérée devait se dévoiler, mais, à la déception de tous, rien ne se passa et Aaron, le grand Prêtre, était en état de détresse. « Dieu est en colère contre moi, je le sais. C’est à cause de moi (d’une certaine manière, il avait pris part à la faute du Veau d’or) que l’Immanence divine ne descend pas sur Israël. Moïse, Mon frère, quel outrage m’as-tu fais ?! Après être entré (dans le Tabernacle) et sorti, j’ai été ainsi humilié ?! » Sans plus attendre, Moïse y entra avec lui, implorèrent la Miséricorde divine et l’Immanence se dévoila » (cf. Rashi sur Lev. IX, 23), comme il est dit : « Moïse et Aaron entrèrent dans la Tente du témoignage et lorsqu’ils en sortirent, ils bénirent le peuple. La gloire de Dieu fut alors révélée à tout le peuple » (ibid. IX, 24) et le Feu céleste dévora les offrandes, à l’immense joie du peuple (cf. ibid. IX, 23). Nos Sages nous ont légué la bénédiction qu’ils ont dite alors : « Veuille faire résider, Eternel notre Dieu, Ton Immanence sur l’acte de nos mains » et, à Sa vue –Elle s’était enfin dévoilée- « Le peuple entonna des louanges et se jeta sur sa face » (ibid. ibid. 24), il venait de retrouver sa confiance.

Ceci étant – Le Tabernacle qui venait d’être inauguré et le culte qu’on y fera avaient pour but de dévoiler l’Immanence divine à notre peuple, entendu par-là la Lumière et les bienfaits de l’Eternel accomplis dans ce bas-monde, Lui qui tient à s’y dévoiler (d’après Sources, passim). A cette fin, Il a choisi Israël comme nous le proclamons chaque matin aux bénédictions adjacentes à la Lecture du « Shéma » : « Lui qui nous a choisis d’entre tous les peuples, nous a donné Sa Thora », « Et a fixé en nous la vie éternelle ». Mais, à l’instar de l’inauguration du Tabernacle, le dévoilement de l’Immanence divine est un processus complexe et long à s’effectuer. Nous devrons attendre qu’il arrive à son terme pour voir la Gloire de l’Eternel se dévoiler au peuple tout entier (d’après ibid. IX 23).

Il faut donc s’armer de patience, prier, implorer la Miséricorde divine et, avec foi, espérer, de nos jours, la Délivrance pleine et entière.
RAV SHLOMO AVINER
Directeur de la « Yéshiva » « Atéret Yéroushalaïm »
Et Grand Rabbin de Beth El

UN ETHIOPIEN A LA PEAU BLANCHE

L’aurait-on cru ?! Prodige de la science ! Un Ethiopien à la peau blanche, et juif, de surcroît !

« Plaisanterie ! Contradiction logique ! » Penserez-vous. – Non, c’est la vérité. Quand on se mettra à le voir ainsi, on aura résolu pour lui de nombreux problèmes.

Les imbéciles considèrent de haut les Juifs éthiopiens et les traitent de mille épithètes péjoratives. Or, à part la couleur de la peau, ils nous ressemblent en tout, qu’il s’agisse du corps, de l’âme (d’essence divine), des idéaux spirituels ou de la relation aux valeurs juives. L’âme, immatérielle, aurait-elle une couleur ? La différence ne réside que dans cette fine pellicule corporelle, la peau. Mais avant de vous dévoiler le secret de cet Ethiopien bizarre, laissez-moi vous raconter une histoire personnelle.

Un jour, l’un des élèves de notre « yéshiva » vint me faire part de ses fiançailles, ce dont je me réjouis. Mais il y avait un hic, ajouta-t-il, la jeune fille était éthiopienne et lui « Cohen ». Pourquoi s’était-il fourvoyé dans cette situation, lui fis-je remarquer ? Il l’estimait, l’aimait et n’avait pas fait attention à la couleur de la peau, ce que j’appréciai hautement. Je lui donnerai une réponse dans trois jours, le temps de consulter les Décisionnaires et de débattre de la question avec d’autres rabbins.

Lorsqu’il revint s’enquérir de la réponse, je le rassurai. Il n’y avait pas de problème ; néanmoins, il devait se procurer l’autorisation d’un grand rabbin. Ils craignirent de la lui donner.

Trois jours plus tard, je lui dis que j’avais en ma possession un papier qui valait tout l’argent du monde, la réponse que m’avait personnellement adressée l’éminent rabbin ‘Ovadia Yossef :

…Un « Cohen » a le droit de se marier avec une Ethiopienne et les enfants sont, eux aussi, « Cohanim » à part entière.

Avec l’expression de toute ma sympathie,

‘Ovadia Yossef

Revenons à notre propos. Comme l’unique différence réside dans la couleur de la peau, nous sommes tous des Juifs éthiopiens, constatation que fit le docteur Yossef Halévi, il y quelques cent cinquante ans, lorsque, pour la première fois, il rencontra des Ethiopiens qui pensaient être les seuls Juifs au monde. Il leur expliqua qu’il était aussi « Juif éthiopien, blanc de peau ! » – « Elle est bien bonne », direz-vous avec un sourire. – Non, je n’ai jamais été aussi sérieux. Fidèle à l’esprit scientifique », le docteur avait dépassé les détails sans conséquences pour avoir une conception d’ensemble.

Si la connaissance profane arrive à cette conclusion, la connaissance sacrée, a fortiori, celle de Maïmonide dans son « Séfer Hamada » (« Livre de la Connaissance »), par exemple, qui prône l’amour de tous les Juifs, sans distinction de couleur, lui qui s’attachait tellement à distinguer la lumière des ténèbres.

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